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Politique

Le Burkina Faso nomme le putschiste Traoré président de transition

OUAGADOUGOU (Reuters) – Les responsables militaires, les partis politiques et les dirigeants de la société civile du Burkina Faso ont officiellement désigné vendredi le capitaine de l’armée Ibrahim Traoré comme président de transition du pays, deux semaines après avoir pris le pouvoir lors du deuxième coup d’État au Burkina Faso cette année.

Environ 300 délégués se réunissent pendant deux jours dans la capitale, Ouagadougou, pour esquisser des plans pour ramener le pays d’Afrique de l’Ouest à la règle constitutionnelle.

Le Burkina Faso est aux prises avec une violente insurrection menée par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique qui a commencé au Mali voisin en 2012 et s’est propagée à d’autres pays au sud du désert du Sahara.

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La violence a tué des milliers de personnes, déplacé près de deux millions de personnes et alimenté l’instabilité politique.

La frustration suscitée par l’insécurité croissante a provoqué deux coups d’État au Burkina Faso cette année et deux au Mali depuis 2020.

Traoré, le capitaine qui a dirigé le coup d’État du 30 septembre , devait être nommé chef du gouvernement intérimaire du Burkina Faso.

Cela a été confirmé lorsque les délégués ont adopté un article d’une charte qui stipulait que le chef du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le groupe d’officiers dirigé par Traoré, sera président de la transition, selon quatre sources dans la salle. .

Traoré s’est engagé dans des déclarations à un calendrier de transition démocratique convenu entre son prédécesseur, Paul-Henri Damiba, et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel d’ici juillet 2024.

La charte de transition proposée par la nouvelle junte est alignée sur la précédente, approuvée lors d’une réunion similaire après la prise de pouvoir de Damiba en janvier.

Il stipule que le président par intérim ne pourra pas se présenter aux élections présidentielles, législatives et municipales marquant la fin de son mandat.

La CEDEAO peine à faciliter un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, qui ont tous connu des coups d’État militaires depuis 2020.

Les coups d’État, dont un au Tchad, ont fait craindre un recul de la démocratie en Afrique de l’Ouest et du Centre sur fond d’insurrection islamiste rampante.

Source : Reuter

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