Bénin : l’importation de poulets congelés et d’œufs de table interdite à partir du 31 décembre 2024
Agence Ecofin – Au Bénin, l’aviculture est une activité économique phare dans le sous-secteur de l’élevage. Comme dans la plupart des pays du continent, cette filière doit composer avec la forte concurrence liée à l’afflux de volaille à bas prix en provenance du marché mondial.
Au Bénin, le gouvernement compte prohiber d’ici le 31 décembre 2024, les achats de poulets congelés et œufs de table depuis l’étranger. L’annonce a été faite par Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la Pêche, le 17 avril dernier.
S’exprimant en marge d’une rencontre avec des producteurs de soja à Savalou dans le centre-sud du pays, le responsable indique que le délai avant la date butoir donne aux acteurs de la filière l’occasion de développer leur production afin de tirer profit des opportunités économiques à venir.
Plus globalement, M. Dossouhoui estime que cette démarche s’inscrit en outre dans le cadre d’une stratégie visant à développer la production de « poulet bicyclette » (race indigène de volaille rustique et résistante) en vue de stimuler l’offre locale de viande.
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Si cette interdiction se concrétise, le Bénin rejoindra la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Sénégal sur la liste des pays ouest-africains qui appliquent des restrictions sur les importations de volailles.
Alors que la perspective de cette mesure réjouit déjà l’industrie avicole, certains observateurs attendent de voir les mesures d’accompagnement qui seront mises en œuvre sur les prochains mois pour renforcer l’offre en poussins d’un jour sur le marché intérieur pour la production de viande ainsi que l’approvisionnement local des acteurs en souches de pondeuses.
Selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStad) compilées par l’Agence Ecofin, le Bénin a importé en 2021, environ 115 800 tonnes de viandes et abats comestibles, frais, réfrigérés ou congelés des volailles pour une valeur de près de 60 milliards Fcfa (100 millions $).
Dans le pays, l’effectif du cheptel avicole était évalué à 13,8 millions de têtes au cours de la campagne 2021/2022 selon les chiffres de la Direction de la statistique agricole (DSA).
