fbpx
Politique

Guerre en Ukraine: à Kiev, Zelensky rejette la médiation africaine

La mission africaine de médiation sur l’Ukraine est repartie de Kiev vendredi soir. La prochaine étape a lieu à Saint-Pétersbourg ce samedi 17 juin. Les quatre chefs d’États africains et trois autres représentants ont voulu prendre contact avec le président Zelensky sans trop s’avancer pour la suite.

La délégation africaine qui s’est rendue à Kiev ce vendredi 16 juin n’a pas obtenu des avancées pour la paix. On est encore loin, très loin du début d’un commencement d’un cessez-le-feu. Lors de la conférence de presse dans l’enceinte ultra-sécurisée du palais présidentiel, le président sénégalais Macky Sall a résumé simplement l’objectif de cette première visite. « Nous sommes venus surtout écouter et nous avons entendu le président Zelensky. Et demain, nous irons à Saint-Pétersbourg rencontrer le président Poutine, l’écouter également et discuter avec lui », a déclaré le président sénégalais. Il n’y a pas de plan de paix caché.

Il faut laisser un couloir au dialogue pour arriver à la paix […] Nous ferons la même démarche auprès du président Poutine demain, nous lui dirons que la solution passera par les principes des Nations unies que nous avons en partage

La délégation africaine avait quand même un message, délivré par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. « Il doit y avoir une désescalade des deux côtés » pour régler les problèmes. « Aujourd’hui, on a eu une vraie et solide discussion, a assuré le président sud-africain. Si vous aviez pu jeter une oreille dans la pièce, vous auriez entendu tous les enjeux sur lesquels on a échangé, et à quel point on est allé dans le détail et en profondeur. On a parlé de beaucoup de sujets, honnêtement. Et on espère avoir la même conversation avec le président Poutine. On remercie le président Zelensky pour son ouverture d’esprit qui nous permettrait de poursuivre cette initiative. Nous, leaders africains, nous sommes prêts à le faire. »

LIRE AUSSI : Guerre en Ukraine: une mission africaine pour la paix bientôt à Kiev et Moscou

Au-delà des mots, Cyril Ramaphosa aura tout fait pour garder ses distances avec le président ukrainien. Il a par exemple refusé de condamner les exactions russes commises dans la ville de Boutcha, où il s’est pourtant rendu le matin même. « On a vu ce qu’il s’est passé là-bas, a-t-il déclaré. On m’a dit qu’il y avait une enquête en cours. Je pense que cette procédure doit se poursuivre. »

La presse ukrainienne l’attendait de pied ferme avec une autre question : le président russe est-il invité au sommet des Brics de Johannesburg en août alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la CPI ? Cyril Ramaphosa esquive : « Ce sujet est toujours en discussion. Mais à la fin, c’est moi et moi seul qui annoncerai de quelle manière ce sommet des Brics se tiendra. »

La délégation sud-africaine avait lancé une polémique au beau milieu de la visite. Le porte-parole du président a mis en doute les explosions de missiles russes au-dessus de Kiev. Cyril Ramaphosa a finalement admis ces tirs lors de la conférence de presse. Seule concession d’un président sud-africain, déterminé à soutenir coûte que coûte Vladimir Poutine.

La délégation entendue par le président ukrainien ?

Les présidents africains ont écouté, mais eux n’ont, semble-t-il, pas vraiment été entendus. Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky salue leur démarche, il a refusé un cessez-le-feu maintenant ou même des pourparlers. « Aujourd’hui, j’ai clairement dit pendant notre rencontre que permettre toute négociation avec la Russie maintenant, quand l’occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance, a ajouté Volodymyr Zelensky. La Russie en profitera pour devenir plus puissante, s’armer encore plus et agresser encore plus l’Ukraine. »

Lire la suite ici : https://www.rfi.fr/fr/europe/20230616-%C3%A0-kiev-la-m%C3%A9diation-africaine-%C3%A9coute-et-appelle-l-ukraine-et-la-russie-%C3%A0-la-d%C3%A9sescalade

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page