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Economie

L’Inde interdit l’exportation de riz blanc non basmati, hausse du prix en Afrique

Dans un marché du riz en surchauffe avec des prix au plus haut depuis 11 ans, l’Inde a décidé d’arrêter ses exportations de riz blanc non basmati. Une décision prise après que les prix au détail du riz ont grimpé de 3 % en un mois suite aux pluies de mousson tardives mais abondantes ayant causé des dommages importants aux cultures. L’interdiction serait effective à partir du 20 juillet, mais les navires en chargement seraient autorisés à exporter.

“Afin d’assurer une disponibilité adéquate de riz blanc non basmati sur le marché indien et d’atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur, le gouvernement indien a modifié la politique d’exportation », a déclaré le ministère de l’Alimentation dans un communiqué citant une augmentation de 11,5% des prix de détail sur 12 mois.

La catégorie touchée, le riz blanc et les brisures non basmati, représentait environ 10 millions de tonnes (Mt) sur un total de 22 Mt d’exportations de riz indien l’année dernière. Le gouvernement a précisé jeudi soir que le riz étuvé, qui représentait 7,4 Mt d’exportations en 2022, n’était pas inclus dans l’interdiction.

L’Inde représente plus de 40 % des exportations mondiales de riz, et les faibles stocks chez les autres exportateurs signifient que toute réduction des expéditions pourrait gonfler les prix. « Les prix du riz vont encore augmenter sur le marché d’exportation. Nous nous attendons à un gain minimum d’environ $50 la tonne et il pourrait être de $100 ou même plus », indique un négociant basé à Singapour. Ajoutant, « En ce moment, tout le monde, vendeurs comme acheteurs, attend de voir à quel point le marché monte ».

“L’Inde perturberait le marché mondial du riz avec une vitesse beaucoup plus grande que l’Ukraine ne l’a fait sur le marché du blé avec l’invasion de la Russie », a déclaré à Reuters B.V. Krishna Rao, président de l’Association des exportateurs de riz. Alors que la Thaïlande et le Vietnam n’ont pas suffisamment de stocks pour combler le déficit, les acheteurs africains seraient les plus touchés par la décision de l’Inde, a précisé Krishna Rao. Les principaux acheteurs de riz indien sont le Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, la Guinée, le Bangladesh et le Népal.

Source : Commodafrica

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