Ghana : la moitié de la dette publique de 7 milliards de dollars a été effacée
- La moitié de la dette de 7 milliards de dollars du gouvernement ghanéen envers la banque centrale a été annulée.
- La restructuration de la dette, étape clé pour l’éligibilité du Ghana à un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars du FMI, vise à réduire les paiements de la dette à l’étranger de 10,5 milliards de dollars sur trois ans.
La moitié de la dette de 7 milliards de dollars du gouvernement ghanéen envers la banque centrale du pays a été effacée et le solde a été remplacé par une obligation à 15 ans à taux réduit.
C’est selon un rapport de l’agence de presse américaine Reuters, qui cite trois sources ayant une connaissance directe de la transaction.
L’action la plus récente est une composante des efforts du pays ouest-africain pour restructurer sa dette intérieure, qui est nécessaire pour être éligible à la prochaine tranche d’un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Le Ghana veut désormais se concentrer sur les pourparlers avec les créanciers étrangers.
En février, le Ghana a achevé le premier cycle de restructuration de la dette intérieure en échangeant des obligations en monnaie locale détenues par 85 % des détenteurs éligibles contre de nouvelles obligations à échéances plus longues et à taux d’intérêt plus bas. La banque centrale a échangé 17 milliards de cedis dans ce cadre.
Le gouvernement ghanéen restructure actuellement la dette intérieure de 123 milliards de cedis ghanéens, qui comprend la dette due aux producteurs d’électricité indépendants, à la banque centrale, aux obligations nationales en dollars américains, aux factures de cacao et aux fonds de pension.
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“La [banque centrale] avait voulu être exclue et ils ont poussé très fort mais il n’y a pas eu d’accord”, a déclaré un haut responsable du gouvernement. “Le FMI a également clairement indiqué que nous ne pouvons pas atteindre notre objectif de restructuration de la dette si nous n’incluons pas la [dette de la banque centrale]”.
Le responsable a déclaré que la dette non négociable de la banque centrale, qui comprenait des découverts auprès du gouvernement et de l’office de commercialisation du cacao, une obligation COVID-19 et d’autres dettes héritées sur 15 ans, avait été annulée. La majorité de ces obligations payaient des intérêts au taux actuel de 30 %, qui est le principal taux d’intérêt fixé par la banque centrale.
Afin de gérer sa plus grande crise économique depuis un siècle, le Ghana, qui a fait défaut sur la majorité de sa dette extérieure en décembre, prévoit de réduire ses paiements de dette extérieure de 10,5 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Selon une source de la banque centrale, la banque a subi une perte record d’environ 50 milliards de cedis à la suite de la restructuration de la dette.
Source : Business Insider Africa
