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Economie

Ces 13 pays d’Afrique afficheront un taux de croissance moyen supérieur à 5% en 2023-2024

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu ses prévisions de croissance pour le continent africain. En dépit d’une conjoncture difficile, pas moins de 13 pays devraient enregistrer des taux de croissance moyens supérieurs à 5% sur la période 2023-2024. Globalement, il s’agit d’économies relativement diversifiées, mais s’appuyant sur l’agriculture, qui devraient réaliser les meilleures performances.

La conjoncture économique mondiale n’est pas des plus favorables ces quatre dernières années. Les tensions géopolitiques, la hausse des taux, les impacts climatiques et tant d’autres facteurs impacteront négativement l’économie mondiale. Cet alignement des astres a contraient le FMI à revoir ses prévisions de croissance à la baisse. Au niveau mondial, l’institution table désormais sur 2,9% de croissance en 2023, contre 3,5% en 2022.

Dans ce cadre, la croissance du continent africain va également pâtir de cette conjoncture. Les institutions multilatérales -FMI et Banque mondiale notamment- ont logiquement revue à la baisse leurs prévisions de croissance au niveau mondiale et pour l’Afrique. Pris dans sa totalité, le continent devrait connaître une croissance de son PIB de 3,2% en 2023 et de 3,8% en 2024, selon les dernières prévisions du FMI.

Aux impacts des facteurs naturels (sécheresses, cyclone, inondations…), le Covid-19, la guerre Russie-Ukraine et son corolaire la flambée des cours des matières premières et agricoles qui ont impacté négativement les économies africaines, se sont greffées les politiques monétaires adoptées par les pays développés pour juguler l’inflation galopante et qui ont rendu l’accès au financement des pays africains plus problématique.

En conséquence de quoi et après une croissance de 3,2% prévue en 2023, le FMI table sur une croissance légèrement un peu plus robuste en 2024, avec une évolution du PIB de 3,80%, grâce à de multiples facteurs: baisse des tensions inflationnistes (l’inflation moyenne dépasse actuellement les 10%), amélioration de l’accès au financement, notamment suite aux Assemblées générales du FMI et de la BM à Marrakech et durant lesquelles des promesses ont été faites dans ce sens.

Parmi ces facteurs on peut également citer la hausse de la consommation et l’investissement privé. Le démarrage de nombreux projets énergétiques et miniers dans certains pays africains, l’augmentation de la production agricole boostée par les politiques de souveraineté alimentaire et au regain du secteur du tourisme dans presque tous les pays d’Afrique ont également contribué à l’évolution de la croissance.

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Toutefois, le FMI avertit que «ce rebond n’est pas garanti. Si les réformes structurelles tardent à se faire, que l’instabilité politique s’accroit dans la région ou qu’un risque extérieur se matérialise (notamment en raisons du ralentissement de l’économie chinoise), la croissance pourrait être compromise». A ces facteurs s’ajoutent le chômage des jeunes, l’endettement élevé qui fait qu’aujourd’hui de nombreux pays sont surendettés ou risquent fort de le devenir…

Et en dépit de cette amélioration, la croissance au niveau du continent demeure globalement faible pour transformer les économies africaines, créer de la valeur et des emplois pour absorber le chômage important des jeunes du continent. Pour y arriver, les pays africains doivent réaliser des taux de croissance largement supérieur 5-6% et même plus, vu le niveau de développement d’une écrasante majorité des pays du continent.

Certains Etats vont tout de même y arriver en affichant des performances appréciables avec des taux de croissance moyens supérieurs à 5% au titre des années 2023-2024. Il s’agit globalement de pays habitués au cours de ces dernières années à réaliser de très bonnes performances économiques dont le Rwanda, l’Ethiopie, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire, le Kenya…

A noter que sur les 13 pays qui devront enregistrer des croissances relativement élevées, nombre d’entre eux ne sont pas de producteurs d’hydrocarbures. C’est le cas du Rwanda, Kenya, Togo, Gambie, Bénin, Djibouti, Tanzanie, Ethiopie, Sénégal et de la Côte d’Ivoire… Il s’agit surtout de pays agricoles et de services qui investissent également de manière conséquente dans les infrastructures.

Parmi les pays pétroliers majeurs du continent, seule la Libye figure parmi les 15 pays devant enregistrer des taux de croissance relativement élevés en 2023 et 2024. D’ailleurs, c’est le premier producteur pétrolier actuel du continent qui devrait afficher la meilleure performance avec un PIB en hausse de 12,5% en 2023. Ce boom s’expliquant uniquement par l’amélioration significative de la production pétrolière du pays.

Toutefois, trop dépendant des hydrocarbures, c e pays nord-africain connaît des évolutions erratiques de fortes amplitudes de son PIB. Ainsi, celui-ci est passé de -29,5% en 2020, à 28,3% en 2021 avant de rechuter à -9,6% en 2022. La croissance de la Libye étant rythmée par l’évolution de la production pétrolière elle-même tributaire des tensions entre les deux parties qui dirigent le pays.

Hormis la Libye, le seul autre pays dont la croissance devrait être tirée par les hydrocarbures est le Mozambique. Après la découverte d’importants gisements gaziers en off-shore, le pays devrait commencer à tirer profit de son gaz. Toutefois, avec des taux de croissance prévus de 7,0% en 2023 et 5,0% en 2024, l’impact réel des gisements gaziers importants du pays semble encore globalement faible par rapport aux importants investissements réalisés et à la forte demande mondiale en gaz.

Taux de croissance prévus par le FMI en 2023 et 2024

Taux de croissance prévus par le FMI en 2023 et 2024

Hormis ces deux pays, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, la Tanzanie et le Kenya continuent de s’appuyer sur leur secteur agricole, mais aussi sur les services et les investissements dans les infrastructures pour afficher des taux de croissance encore appréciables dans un environnement globalement défavorable. Ces pays continuent d’accorder un intérêt particulier au secteur agricole, que ce soit pour assurer la sécurité alimentaire, en réduisant la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, que le développement de filières agricoles exportatrices.

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Source : Le360 Afrique

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