Kenya : La Banque africaine de développement approuve un prêt de 89 millions d’euros pour soutenir la reprise économique

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 29 juin dernier, à Abidjan, l’octroi d’un prêt de 89 millions d’euros au Kenya pour soutenir les efforts gouvernementaux sur la relance économique.

Le prêt financera la deuxième phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la relance économique (CERSP) du Kenya, qui a été approuvé par la Banque en juin 2021, et aidera le pays à dégager une marge de manœuvre budgétaire pour répondre à d’autres priorités dans l’une des plus grandes économies de la région.

Le Programme d’appui à la compétitivité et à la relance économique soutiendra des réformes qui s’articulent autour de trois volets : (i) atteindre la viabilité budgétaire en améliorant les cadres de lutte contre le blanchiment d’argent et de passation de marchés en ligne, ainsi que de surveillance des opérations des entreprises publiques ; (ii) renforcer le développement industriel et la compétitivité afin d’accroître la contribution du secteur manufacturier conformément au programme des « Big Four » tout en favorisant la résilience climatique et la croissance verte ; et (iii) renforcer l’inclusion économique et sociale en développant le système de protection sociale et la couverture sanitaire universelle.

La première phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la relance économique a soutenu la mise en œuvre de réglementations anticorruption qui ont renforcé les politiques et procédures de passation des marchés publics. En outre, la direction des partenariats public-privé a été créée, ce qui a permis au gouvernement de rationaliser l’approbation de projets d’infrastructure de haute qualité dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).

D’autres efforts ont été menés pour soutenir les initiatives du gouvernement visant à promouvoir l’inclusion sociale et l’autonomisation économique des femmes, par exemple il y a eu le lancement, en 2020, du système de garantie de crédit de 10 milliards de shillings kenyans pour les micros et petites entreprises, le Women’s Enterprise Fund (Fonds pour les femmes entrepreneures) et l’Affirmative Action Fund (Fonds d’action positive) du gouvernement, qui accordent aux femmes des prêts sans intérêt pour développer leurs petites entreprises dans tout le pays.

S’appuyant sur les réformes soutenues par la Banque dans le cadre de la première phase, la deuxième phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la relance économique soutiendra les Kenyans dans leurs efforts pour une plus grande transparence dans les transactions du secteur public en annonçant l’adoption d’un système électronique de passation des marchés publics qui obligera les entreprises qui soumissionnent aux marchés publics à divulguer les informations concernant leur propriétaire effectif à l’entité adjudicatrice au pouvoir adjudicateur. D’autres efforts viseront à aider le Kenya à renforcer les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sur plusieurs fronts.

Cette phase sera également axée sur le renforcement du développement industriel et de la compétitivité, ainsi que sur l’amélioration des cadres politiques qui renforceront la contribution du secteur manufacturier et la gestion des investissements publics, tout en favorisant la résilience climatique et la croissance verte.

Enfin, la deuxième phase examinera les mesures visant à améliorer l’inclusion économique et sociale en renforçant le système de protection sociale et en poursuivant le développement des soins de santé universels.

« La Banque africaine de développement est heureuse de continuer à soutenir le programme de réformes du gouvernement du Kenya qui vise à renforcer la lutte contre la corruption et à soutenir une croissance inclusive tout en améliorant l’environnement pour le développement des infrastructures qui est l’épine dorsale de l’économie. Les réformes que la Banque a soutenues par le biais d’opérations d’appui budgétaire ont amélioré la bancabilité des grands projets d’infrastructure », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est.

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Source : AFDB/BAD