Sénégal : toutes les dettes de l’aéroport international Blaise Diagne épongées
S’il y a des faits marquants pour le magistère de Doudou Ka, depuis décembre 2021 à la tête de l’Aibd Sa, le fait d’éponger toutes les dettes avant la fin de leur maturité en 2029, n’en est pas des moindres. Cette prouesse de Doudou KA place désormais AIBD SA en plein envol pour faire du Sénégal un hub aérien en 2035.
En effet, la société Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) Sa est, depuis le mois de juillet, propriétaire de son principal aéroport (aéroport Blaise Diagne) « pour avoir soldé l’ensemble des dettes estimées à plus de 600 millions d’euros contractées auprès des partenaires financiers en 2011 ».
« Je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui (hier Ndlr) que nous avons pu mobiliser les premiers financements nécessaires presque 216 milliards de francs Cfa sur les 500 milliards indiqués il y a une année pour la mise en œuvre de la stratégie », s’est réjoui Doudou Ka qui pour rappel est un des grands artisans de la Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (RDIA). Qui précise dans la foulée que ces 216 milliards de francs Cfa ont permis de « solder entièrement l’encours de la dette de 400 milliards de francs Cfa contractée en 2011 et qui avait permis la construction de l’actuel aéroport qui n’appartenait pas au Sénégal ».
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Après une année de gestion à l’Aibd Sa, Doudou Ka , homme de réseaux et de projets qui s’était lancé hier, après le visionnage d’un film de 26 minutes sur ses réalisations, dans un exercice de présentation de bilan annuel : « Nous avons pu négocier avec l’ensemble des partenaires pour éponger cette dette qui devait être remboursée jusqu’en 2029. »
Ce remboursement sans frais a non seulement permis, selon lui, de faire une économie de plusieurs milliards de francs Cfa pour l’aéroport mais aussi donner la possibilité de pouvoir financer d’autres projets structurants tels que le Centre de maintenance, l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile.
L’académie des métiers de l’aviation sort de terre
Pour cette académie, Doudou Ka indique que la piste de 1800 mètres de béton armé (une première) est déjà réalisée avec les bâtiments en cours construction qui seront livrés en janvier 2023. Également, il a souligné que 17 avions et hélicoptères qui permettront aux étudiants de ne sortir de Thiès jusqu’à la licence sont déjà commandés et seront « certainement livrés » le mois d’octobre prochain.
Pour rappel, la fusion entre l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads) et l’Aéroport international Blaise Diagne a été actée le 1er juillet 2021 et consacre ainsi à Aibd Sa un héritage de 13 aéroports régionaux dont elle a en charge l’exploitation, la maintenance, le développement entre autres avec la mise en œuvre, également, du projet hub aérien à travers quatre piliers.
Parmi les quatre piliers sur lesquels compte s’appuyer Aibd Sa, pour ne pas dire le Sénégal, afin d’atteindre ses objectifs fixés dans le cadre du projet de hub aérien 2035, figure la « génération de trafic » avec notamment le renforcement de la sécurité et de la sûreté de l’aéroport, la création d’un centre de maintenance aéronautique qui sera la référence en Afrique de l’Ouest et va concurrencer les meilleurs centres du Maroc et de l’Afrique du Sud, le développement d’une activité de conseil pour le suivi et le contrôle des grands projets aéroportuaires à l’étranger et la création d’un centre d’expertise médicale pour le personnel aéronautique.
Un autre pilier concerne « l’expérience client » pour laquelle l’Aibd s’engage avec l’extension de l’aérogare passagers, le développement d’un deuxième hangar fret et le développement d’infrastructures héliportuaires. Il est prévu un Traffic voyager de 10 millions de passagers en 2035 contre 2,6 millions de passagers aujourd’hui.
Le troisième pilier intitulé « accès et connectivité » ambitionne la gestion, la rénovation et le développement des aéroports régionaux à l’instar de celui de Saint-Louis inauguré récemment par le président Macky Sall. Ce pilier concerne également la mise en place d’équipements modernes et digitaux, la création d’une marketplace (hub Connect), la mise en place d’un réseau de navettes pour l’ensemble des employés de l’aéroport et la sécurisation du périmètre foncier.
Tous les aéroports qui ont pu résister et rester rentables durant la Covid-19 étaient, d’après M. Ka, ceux qui avaient développé des revenus extra-aéroportuaires assez importants atteignant pour certains entre 45% et 55%.
Le Sénégal quant à lui, « est à 04% de revenus extra-aéroportuaires ». Ce qui constitue pour Doudou Ka et ses équipes un suffisant prétexte pour « entamer » un processus de diversification des revenus par le développement d’autres activités extra-aéroportuaires que ce soit dans l’immobilier ou dans d’autres domaines.
Le quatrième pilier « diversification et rayonnement Aibd » verra le développement de l’activité hôtelière et industrielle de l’aéroville, l’implantation d’une centrale solaire de 10 Mw, extension de la capacité de stockage jet et la création d’une académie internationale des métiers de l’aviation civile.
Développement des aéroports régionaux
Le projet hub aérien du Sénégal vise également le développement des aéroports régionaux. En ce sens, le Directeur général de l’Aibd Sa est revenu sur l’aéroport de Saint-Louis dont les travaux ont été réceptionné par le président de République.
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Source : Lejecos
Le projet hub aérien du Sénégal vise également le développement des aéroports régionaux. En ce sens, le Directeur général de l’Aibd Sa est revenu sur l’aéroport de Saint-Louis dont les travaux ont été réceptionné par le président de République.