Investissements directs étrangers : les pays en développement connaissent une baisse de 9 % en 2023 (CNUCED)

• Les flux d’IDE vers les pays en développement ont chuté de 9 %, à 841 milliards de dollars, avec une baisse ou une stagnation dans la plupart des régions.
• Les annonces de nouveaux projets ont augmenté, principalement en raison de la forte croissance au Maroc, au Kenya et au Nigeria.
• La CNUCED estime qu’une légère augmentation des flux d’IDE en 2024 semble possible.

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers les pays du Sud ont diminué pour atteindre 841 milliards de dollars, reflétant une tendance mondiale à la modération des investissements et à l’incertitude économique.

C’est ce que révèle le dernier Global Investment Trends Monitor de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Les flux d’IDE vers les pays en développement ont chuté de 9 %, à 841 milliards de dollars, avec une baisse ou une stagnation dans la plupart des régions.

Même si les flux mondiaux ont défié les attentes initiales et ont augmenté d’un léger 3 % en 2023 pour atteindre un montant estimé à 1 370 milliards de dollars, « l’augmentation globale était largement due à des valeurs plus élevées dans quelques économies « conductrices » européennes », indique le rapport.

En excluant ces économies relais, les flux mondiaux d’IDE ont connu une baisse significative de 18 % en 2023.

Les flux d’IDE vers l’Afrique sont restés presque stables, estimés à 48 milliards de dollars, ce qui reflète une légère baisse de 1 % par rapport à l’année précédente.

Les annonces de nouveaux projets ont augmenté, principalement en raison de la forte croissance au Maroc, au Kenya et au Nigeria. Toutefois, les opérations de financement de projets ont chuté d’un tiers, soit plus que la baisse moyenne mondiale, ce qui a affaibli les perspectives des flux de financement des infrastructures.

Tendances par secteur

Le nombre de projets d’investissement internationaux annoncés dans les pays en développement dans des secteurs pertinents pour les ODD – notamment les infrastructures, les énergies renouvelables, l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire , la santé et l’éducation – est resté stable.

Le nombre de transactions de financement de projets internationaux pertinents pour les ODD a connu une baisse de 27 % (40 % en valeur). À l’inverse, le nombre de nouveaux projets pertinents pour les ODD a augmenté de 12 % (6 % en valeur).

Le secteur de l’alimentation et de l’agriculture a connu une légère augmentation du nombre de projets par rapport aux faibles niveaux de 2022, tandis que la plupart des autres secteurs ont enregistré une baisse.

Perspective économique

Pour l’avenir, la CNUCED estime qu’une légère augmentation des flux d’IDE en 2024 semble possible, car les projections d’ inflation et de coûts d’emprunt sur les principaux marchés indiquent une stabilisation des conditions de financement des accords d’investissement internationaux.

Cependant, des risques importants persistent, notamment les risques géopolitiques , les niveaux d’endettement élevés accumulés dans de nombreux pays et les inquiétudes concernant une nouvelle fracture économique mondiale.