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Société

Kouadio Adjoua Viviane, l’image d’une productrice de cacao toujours à la tâche

A l’instar des femmes du vivrier Kouadio Adjoua Viviane, se bat au quotidien pour assurer chaque année une bonne production de cacao dans l’Indenié. Lors de notre visite dans son champ de 6ha de cacao et de lopin de terre destiné à la culture du vivrier, cette quinquagénaire s’attelait à cabosser ces dernières récoltes de la campagne intermédiaire.

« Si l’Etat ne se soucie pas de la situation des planteurs, la cacaoculture va disparaitre dans 10 ou 20 ans. Nos fèves ne sont pas bien payées. Et quand c’est le cas c’est en dessous de 800 Fcfa/kg », clame-t-elle.  Malgré ces difficultés, notre hôte ne baisse pas le bras. Dans le village de Kodjina, où est situé son champs, Viviane travaille avec abnégation comme ses grands-parents, qui ont bâtir leur modeste fortune à travers ce produit qui a fait les beaux jours de la période faste de la Côte d’Ivoire. 

Mais, aujourd’hui, les manœuvres qui arpentaient les forêts à la recherche d’un coup de daba pour nourrir leur petite famille se tournent vers l’orpaillage. « Nos enfants aussi qui ne vont plus à l’école et qui ont atteint plus de 17 ans ne veulent plus nous aider, ils sont gagnés par le gain facile », déplore Kouadio Adjoua Viviane. Poursuivant elle attire l’attention de l’Etat sur les taxes et souhaite que ces ristournes soient aussi reversées dans des instruments pouvant aider les femmes du secteur. Car, les prêts dans les microfinances sont non seulement à des taux d’intérêt élevés mais exigent aussi des délais qui sont en déphasage les dates de la campagne cacaoyère.

A l’en croire ce métier est entrain de perdre toute sa noblesse eu égard aux conditions de vie des planteurs qui subissent au quotidien les affres du non-respect du Différentiel de revenu décent (Drd). Cette productrice garde la tête et refuse de se lancer dans la contrebande. Pour elle, le potentiel agricole ivoirien ne peut être valorisée que s’il y a une volonté réelle d’appui et d’accompagnement de l’Etat.

Si l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana, symbole des liens de coopération entre les deux grands producteurs mondiaux de cacao, affiche ses ambitions les ambitions de l’amélioration des conditions de vie des producteurs et la durabilité du cacao, le combat semble loin d’être gagné d’avance eu égard à ce qui se passe dans les champs. Où des intermédiaires font souvent des irruptions pour faire du chantage.

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