Côte d’Ivoire/Agro-alimentaire : les exportations d’huile de palme dopées par le conflit russo-ukrainien.
La pénurie des huiles végétales sur les marchés internationaux due principalement au conflit russo-ukrainien, notamment celle de l’huile de tournesol, dope les exportations de l’huile de palme en Côte d’Ivoire. C’est ce qui ressort des dernières statistiques officielles. En effet, les recettes d’exportations d’huile de palme de la Côte d’Ivoire ont connu un boom de 165% au premier trimestre 2022. Elles ont atteint le chiffre record de 163,77 milliards FCFA contre 61,79 milliards seulement l’année dernière au cours de la même période. Il faut dire que la Russie et l’Ukraine représentent tous deux 75% de l’offre mondiale d’huile de tournesol.
En réalité, les recettes d’exportations d’huile de palme sont dopées par deux facteurs, l’un endogène et l’autre exogène. Les volumes exportés ont connu une hausse de 97,5% se hissant à 203.301 tonnes. Par ailleurs, les cours de l’huile de palme ont connu une hausse sur les marchés internationaux, notamment sur la bourse de Malaisie. En quatre mois, le cours de l’huile de palme aura connu une hausse de 49%. Cette tendance à la hausse ne risque pas de s’inverser dans le court terme à mesure que le conflit russo-ukrainien se prolonge.
La Côte d’ivoire se hisse actuellement au rang de premier exportateur d’huile de palme en Afrique. Ces dernières années, la production d’huile de palme suit une tendance à la hausse dans le pays qui consacre le quart de sa production à l’exportation. Cependant, l’huile de palme ne contribue qu’à 2% du PIB national.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, nombre de pays africains sont dans une dynamique de promotion de leur produits locaux. Hormis l’huile de palme, plusieurs initiatives visent également à promouvoir l’utilisation des farines locales, notamment la farine de manioc et de patate dans la fabrication du pain sur l’ensemble du continent.
