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Economie

Afrique : grâce à sa notation souveraine « BBB », la RDC fait désormais partie des pays propices aux investissements (Bloomfield)

La République Démocratique du Congo (RDC) est désormais considérée comme un pays propice aux affaires par l’agence de notation Bloomfield investment corporation.

Dans son rapport publié le lundi 20 janvier 2022 à Kinshasa, l’agence de notation Bloomfield investment corporation relève une amélioration de la notation souveraine de la République Démocratique du Congo (RDC), celle-ci s’établissant, en monnaie locale, à « BBB » (note d’investissement à risque modéré) avec une perspective stable, à long terme et la note A2 ( note d’investissement) avec une perspective stable) à court terme.

D’après le Président Directeur général de Bloomfield investment corporation, Stanislas Zeze, qui a livré ces données, les écarts se justifient par la non prise en compte, pour la notation financière en monnaie locale, du niveau des réserves de devises de la Banque centrale du Congo et de sa politique de transfert des devises qui constitue un plafond souverain.

« Dans la méthodologie de la notation financière en monnaie locale, ces éléments ne sont pas pris en compte ; la logique étant d’emprunter dans une monnaie locale et rembourser dans la même monnaie locale. », a-t-il indiqué.

Ainsi, la République Démocratique du Congo améliore sa position par rapport à la notation souveraine publiée en janvier dernier par l’agence de notation Standards & Poor’s Global Ratings (S&P) qui faisait passer la note souveraine du pays de « CCC+/C » (risque substantiel, mauvaise condition économique) à « B-/B » (« Très spéculatif/risqué », avec des perspectives stables).

Dans sa présentation, Stanislas Zeze a souligné que, sur le long terme, les factures de la protection appropriées sont considérées suffisantes pour des investissements prudents. Cependant, il fait savoir qu’il y a une variabilité considérable de risques au cours des cycles économiques.

Cette notation sur le long terme est basée sur les factures suivantes :

• un plan d’action 2021-2023 ambitieux ;
• un plan des réformes en profondeur des finances publiques;
• un endettement public qui demeure modéré;
• un endettement extérieur à forte composante concessionnelle qui permet de maintenir un coût faible de la dette ;
• une économie résiliente et en croissance.

Sur le court terme, l’économie de la République Démocratique du Congo présente une bonne certitude de remboursement en temps opportun.

Les factures de liquidité et les éléments essentiels des sociétés sont sains. Quoique les besoins de financement en cours puissent accroître les exigences totales de financement, l’accès aux marchés des capitaux est bon.

L’agence de notation Bloomfield investment corporation estime que les factures des risques de l’économie nationale de la RDC sont estimées minines.

Dans ce rapport, il a été également noté quelque principaux facteurs de fragilité de la qualité des crédits qui sont notamment :

• une stabilité de l’économie relative à la pression de la dollarisation;
• un risque de change important sur la dette publique extérieure ;
• un niveau d’investissements publics qui reste à améliorer ;
• des défis importants au plan social et sanitaire ;
• un risque sécuritaire et politique persistant.

Prenant part à cette cérémonie de présentation des données sur l’évolution de l’économie nationale vue par Bloomfield investment corporation, la Gouverneure de la Banque centrale du Congo, Madame Malangu Kabedi, a non seulement salué la sollicitation par le Gouvernement congolais d’une notation en monnaie locale mais aussi le travail accompli par les équipes de l’agence Bloomfield investment corporation.

Pour la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), la notation en monnaie locale a un sens tout particulier du fait que l’économie de la République Démocratique du Congo est fortement dollarisée. Ce qui est, d’après elle, à la fois un défi et une opportunité pour la République Démocratique du Congo de bien faire les choses par rapport au passé.

Madame Malangu Kabedi s’est félicitée du fait que ce rapport mette en lumière les forces et les faiblesses l’économie de la RDC.

« Nos forces sont des éléments sur lesquels nous sommes tout à fait déterminés à bâtir et renforcer davantage et nos faiblesses restent des leçons que nous devons tirer, des solutions que nous devons trouver pour pouvoir faire mieux », a fait savoir la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Madame Malangu Kabedi.

Et d’ajouter : « Je me sens particulièrement interpellée par un certain nombre de choses, notamment la dollarisation. Qui est un phénomène complexe, un phénomène qui semble avoir pris racine en République Démocratique du Congo mais qui reste un phénomène contre lequel nous luttons sans relâche à travers des réformes menées aussi bien au niveau de la Banque Centrale qu’au niveau du Gouvernement. »

Elle n’a pas manqué de saluer les notations « BBB » et « A2 » attribuées à la RDC; des notations qui sont, d’après elle, des résultats des efforts, des actions, des réformes mis en place depuis plusieurs mois.

Tout en saluant, lui-aussi, la notation souveraine de la RDC, le Ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, a indiqué que ces résultats montrent que le pays est en train de sortir de l’hyperinflation dans laquelle il a été plongé depuis plusieurs années.

Il a expliqué que le pays compte trois grands défis par rapport à sa politique économique.

Le tout premier défi se rapporte aux infrastructures pour lesquelles il y a des progrès, a affirmé Nicolas Kazadi, en termes de ratio par rapport au PIB qui se situe à 5%.

Le deuxième grand défi évoqué par le Ministre des Finances est celui du capital humain. L’éducation et la santé demeurant un défi pour la République Démocratique du Congo.

Le Ministre Nicolas Kazadi a assuré que les efforts sont en train d’être menés, notamment avec la gratuité de l’éducation et en termes des ressources financières dépensées pour le secteur de la santé.

Le troisième grand défi évoqué par Nicolas Kazadi est lié à la gouvernance.

D’après l’Argentier national, la fiscalité de la RDC reste écrasante. Il faudrait aussi, dit-il, renforcer la lutte contre la corruption, et améliorer le climat des affaires.

Améliorer le niveau et la qualité d’investissement public

Le Ministre congolais des Finances a relevé que le Gouvernement de la RDC a mis en place une feuille de route pour l’amélioration de l’investissement public avec l’assistance du Fonds Monétaire International (FMI) lors de la mission PIMA qui
s’est tenue entre mars et avril 2022.

D’après les prévisions, la part des dépenses d’investissements est passée de 0,3% du PIB en 2020 à 5,5% en 2022.

Le programme de développement des 145 territoires déjà en cours devrait permettre le déploiement de 1,5 milliard de dollars américains dans les infrastructures locales.

Mitterrand MASAMUNA

Source : zoom-eco.net

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