La Banque africaine de développement approuve un accord de participation aux risques avec Crédit Agricole CIB pour stimuler le commerce intra-africain
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un accord de participation aux risques (APR) d’un montant de 50 millions de dollars américains au profit de Crédit Agricole CIB.
Cet accord de partage du risque a pour objectif d’inciter les banques africaines et leur clientèle composée de petites et moyennes entreprises (PME) à s’impliquer davantage dans le commerce régional et international. Objectif : soutenir un volume de transactions commerciales de 450 millions de dollars (valeur cumulative) sur les trois prochaines années.
« Cet accord renforce la confiance entre les différents acteurs africains pour impulser une nouvelle dynamique de commerce sur le continent, se réjouit Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord. Ce qui est crucial pour que se concrétise la Zone de libre-échange continentale africaine qui va permettre de renforcer la résilience, d’apporter de la croissance et de promouvoir une relance créatrice d’opportunités et d’emplois. »
Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier à la Banque, a ajouté : « Ce partenariat va permettre à Crédit Agricole CIB, une institution reconnue pour son engagement sur le continent, à faire plus en matière de financement du commerce, en soutenant davantage les banques locales confrontées à une baisse des lignes de confirmation auprès de leurs correspondants.
Lorsqu’il sera pleinement opérationnel, le partenariat pourrait soutenir une cinquantaine de banques locales émettrices et leurs clientèles d’entreprises opérant dans divers pays africains et devrait catalyser d’importants flux commerciaux sur les trois prochaines années »
L’Accord de participation aux risques entend répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur dans des secteurs économiques vitaux – agroalimentaire, énergie, industrie manufacturière, santé et services. De plus, il encourage une diversification productive dans plusieurs États africains, à mêle de générer davantage d’emplois et de recettes fiscales.
Plus précisément, en garantissant aux banques commerciales ainsi qu’aux PME africaines un accès stable au financement de leurs opérations de commerce extérieur, cet accord encourage la croissance économique et l’intégration régionale.
Il intervient dans un contexte où la majorité des banques africaines affichent une faible capitalisation – fragilisée de surcroit par les répercussions de la pandémie de Covid-19 –, ce qui limite leur capacité à accéder à des lignes de crédit auprès des banques internationales. Une difficulté qui n’a fait que s’accentuer, avec le durcissement des exigences réglementaires en matière de fonds propres et de conformité, ce qui a conduit les banques internationales à réduire leurs engagements et le nombre de leurs correspondants en Afrique.
L’Accord de participation aux risques s’inscrit en droite ligne les Cinq grandes priorités de la Banque, ses « High 5 », qui visent à asseoir les conditions d’une croissance forte, durable et inclusive sur le continent.
Source : AFDB
