SÉCURITÉ ROUTIÈRE : Les ambitions de la stratégie nationale de sécurité routière
Selon les dernières statistiques de l’organisation mondiale de la santé (OMS), la Côte d’Ivoire enregistre en moyenne 12.000 accidents corporels, dont 1.200 tués et 21.000. Bien que ces chiffres soient nettement en deçà de la moyenne africaine, ils restent alarmants. C’est pourquoi, le ministère des transports sous l’égide de Amadou Koné à mis en place depuis l’année dernière, une stratégie nationale de sécurité routière (SNSR 2021-2025). Cette stratégie s’articule autour de quatre principaux axes :
– L’engagement du citoyen pour la sécurité routière;
– L’efficience de la riposte;
– L’anticipation des nouvelles technologies au service de la sécurité routière ;
– Le renforcement des dispositions légales.
Africa O’clock vous propose un condensé de ce plan quinquennal.
L’engagement du citoyen
Il vise à impliquer le citoyen dans le plan quinquennal visant à réduire drastiquement les accidents de la route. En effet, 91% des accidents recensés chaque année sont dus à l’incivisme des conducteurs et des usagers de la route. Par ailleurs, 24% des pertes en vies humaines dues aux accidents de la route sont du fait des véhicules particuliers et 25% sont dues aux 2-3 roues. Le plan prévoit une série de campagnes de sensibilisation visant à mieux éduquer les usagers sur le code de la route.
Il s’agira entre autres d’intégrer la sécurité routière dans les projets d’aménagement urbain ou encore inscrire la sécurité routière au programme dans les établissements d’enseignement primaire. Comme mesures, le plan prévoit notamment l’instauration du permis A pour les 2-3 roues, ainsi que la visite technique et l’assurance obligatoires.
L’efficience de la riposte
De 2013 à 2019, les statistiques ont montré un accroissement des accidents (21%), des blessés (37%) et des décès (79%). Si les piétons et les 2-3 roues représentent 60% des décès et les passagers des autres véhicules, 40%, il est tout aussi important de remarquer que les poids lourds sont responsables de 8% des décès et les minicars et autocars sont responsables de 23% des décès.
Le plan quinquennal prévoit l’instauration du certificat d’aptitude du conducteur routier (CACR) pour les professionnels ainsi que leur formation et leur recyclage périodique. Il prévoit également le renouvellement progressif du parc automobile. Concernant l’assistance des accidentés, le plan prévoit entre autres l’amélioration des services d’urgences (réduction du temps d’intervention, augmentation de la couverture du SAMU dans le pays, contribution des assureurs notamment en ce qui concerne la réduction des procédures de dédommagements des victimes).
L’anticipation des nouvelles technologies
Selon les statistiques routières, les 4 principaux axes restent les plus grands théâtres des accidents de la circulation. Il s’agit des axes : Abidjan-Ouagadougou ; Abidjan-Abengourou ; Abidjan-Bonoua-Noé et Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa. L’insuffisance des moyens humains et techniques, l’incivisme et la répression insuffisante expliquent les causes principales de ces accidents.
Le plan prévoit entre autres le renforcement et la répression sur ces grands axes, la multiplication des radars ainsi que la multiplication des audits de sécurité routière sur ces principaux axes. Le plan propose également l’instauration progressive de la limitation de vitesse de 50 km/h dans les zones urbaines.
Enfin, pour concrétiser toutes ces mesures, le plan prévoit également le renforcement du dispositif légal en la matière. Il s’agit notamment d’introduire de nouvelles lois pouvant permettre une mise en place du système de transport intelligent (STI).
Invest Afrique rédaction