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Transport/ARTI : Une jeune institution aux grandes ambitions

Créée en janvier 2020, l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur (ARTI) a pour objectif principal de réguler le transport intérieur en Côte d’Ivoire en vue d’améliorer la circulation des biens et des personnes à travers l’ensemble du territoire national. L’ARTI a sous sa tutelle, le transport routier, le transport lagunaire, le transport ferroviaire ainsi que le transport maritime en ce qui concerne le cabotage. Africa O’clock a rencontré N’ZI Assamoua Désiré, Directeur Général de cette jeune institution aux grandes ambitions.

ARTI : Quand la valeur n’attend point le nombre des années

Après seulement deux ans d’activités, l’ARTI compte à son actif un bilan plutôt positif. En témoignent, ses nombreux engagements pour une réorganisation du secteur des transports et notamment du transport routier. En effet, le sous-secteur des transports routiers représente à lui seul 90% des déplacements en Côte d’ivoire. Cependant, il reste, quoique dynamique, un secteur qui requiert plusieurs réformes afin de libérer son plein potentiel.

Conscients des besoins matériels croissants de ce sous-secteur, l’État ivoirien a récemment multiplié l’offre de service de transport public en dotant la Société de Transport Abidjanais (SOTRA) de plusieurs véhicules flambant neufs. Aussi, 39 nouvelles lignes ont été créées portant le nombre total de lignes opérationnelles à 128 dans la ville d’Abidjan.


L’ARTI a été sollicité en 2020 dans les efforts de déploiement de la SOTRA dans la ville de Bouaké : « Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir la ville de Bouaké desservie et nous pouvons penser au déploiement de la SOTRA dans d’autres villes de la Côte d’Ivoire », se réjouit N’ZI Assamoua Désiré, Directeur Général de l’ARTI. Mais l’ARTI voit encore plus grand. Elle a récemment procédé à la signature d’une convention avec l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle (UTAC). L’UTAC est aujourd’hui leader sur le marché des essais de véhicules, de l’homologation et des technologies émergentes pour les véhicules autonomes, connectés et électriques.


Au-delà du transport routier, l’ARTI intervient également dans le secteur du transport lagunaire, dans le cabotage maritime ainsi que dans le transport ferroviaire. Enfin, l’ARTI ambitionne de s’implanter sur l’ensemble du territoire national. Elle a récemment installé son bureau régional à Bouaké et prévoit ouvrir d’autres bureaux dans les autres villes du pays.

Une approche basée sur la sensibilisation

Institutionnalisée par le décret 2021, 445 du 08 Septembre 2021, l’ARTI en tant que régulateur du transport intérieur a aussi pour rôle de veiller au strict respect de la réglementation en vigueur en matière de transport intérieur. Mais elle apporte également son expertise à l’État ainsi qu’aux différents acteurs du secteur. Ses consultations portent sur divers aspects tels que :

  • Le conseil à l’endroit de l’Etat et de tous les acteurs du secteur du transport intérieur ;
  • La veille et l’application de la loi aux acteurs du secteur du transport intérieur ;
  • Le contrôle des acteurs du secteur du transport intérieur ;
  • Le règlement des litiges entre les acteurs du secteur transport intérieur ;
  • La préservation des intérêts des usagers et des autres acteurs.

L’ARTI s’est assignée une feuille de route ambitieuse dans l’optique d’assainir le secteur du transport routier. Ce sous-secteur est composé à 85% de moyens de transport non conventionnés. Dans ce cadre, elle a lancé depuis quelques semaines une vaste campagne d’audit des prestataires de services de visites techniques automobiles agrées par l’Etat. Cet audit prévu débuter en avril se prolongera jusqu’au mois de juin 2022 en collaboration avec l’UTAC qui apportera son expertise technique à l’ARTI dans ce projet.

L’ARTI compte également réaliser un audit indépendant des conventions de concession de service public dans le secteur du transport intérieur. Cet audit vise à apporter des innovations aux conventions existantes. A cet effet, un travail préalable engagé par l’institution s’est récemment penché sur le recensement de l’ensemble des conventions de concession et des partenariats publics et privés signés par l’Etat dans le secteur du transport.

Cependant, insiste N’ZI Assamoua Désiré, l’ARTI se veut avant tout un véritable partenaire des divers acteurs du secteur du transport. C’est pourquoi, elle s’investira beaucoup dans la pédagogie et dans la sensibilisation : « Bien que l’Ordonnance n°2019-99 du 30 janvier 2019 nous confère le pouvoir de sanctionner les violations de la loi, nous comptons privilégier l’éducation et la sensibilisation des acteurs du transport intérieur, par l’organisation d’ateliers grand public et la création d’un cadre permanent d’échanges».

Invest Afrique rédaction

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