Cameroun : de nouveaux fonds de la Banque africaine de développement pour développer le secteur portuaire
Le Groupe de la Banque africaine de développement octroie de nouveaux fonds pour poursuivre deux grands projets d’envergure au Cameroun : le Projet d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi (PARZIK, tranche 1) et le Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de Yaoundé (PCADY).
Les accords de prêts ont été signés le 20 septembre 2022, à Yaoundé, par le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, et le ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousman Mey.
Déjà doté d’une première tranche de 114 millions d’euros (soit 74,7 milliards de FCFA), le Projet d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi va bénéficier d’un financement additionnel de 40 millions d’euros (26 milliards de FCFA), cette deuxième tranche ayant reçu le feu vert du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement, le 22 juin 2022.
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Le Projet d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi vise à fluidifier et sécuriser le trafic routier entre la ville d’Edéa et celle de Kribi, localité dotée d’un port en eau profonde. Pour ce faire, les 110 kilomètres fortement dégradés qui les relient vont être réhabilités et la route sera même prolongée jusqu’en Guinée équatoriale. Un pont va également être érigé sur le fleuve Ntem, qui va renforcer les corridors nationaux et transafricains, comme ceux de Douala-Kribi-Bata, Kribi-Yaoundé-Bangui et Kribi-Yaoundé-N’Djamena.
Le deuxième projet à bénéficier de cet appui de la Banque vient compléter et définitivement asseoir les acquis d’une opération d’ampleur qu’elle avait déjà financée, le Programme d’assainissement de Yaoundé, déroulé en deux phases depuis son lancement en 2013. Objectifs – pleinement remplis depuis : réduire les inondations qui, tous les ans, dévastaient la capitale camerounaise – plus de 130 entre 1980 et 2014 – et, de façon générale, améliorer la gestion des eaux pluviales, l’assainissement et l’hygiène publics.
Avec le nouvel accord de prêt conclu, qui dote le Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de Yaoundé de près de 33,5 millions d’euros (22 milliards de FCFA), Yaoundé entend poursuivre le travail et remédier aux inondations résiduelles qui peuvent survenir au centre-ville – à l’instar de l’avenue Kennedy. Un bassin d’écrêtage des crues va être construit, et la gestion des déchets solides va être améliorée. Comme lors des deux précédentes phases du programme, de nombreux aménagements, aires de jeu et espaces verts, sont prévus.
Le Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de Yaoundé bénéficie également d’un don de 8 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial, qui servira à financer les études de conception de la future décharge d’Ongot à Yaoundé, outre le chantier de construction, cette fois à Douala, d’un centre de traitement des déchets industriels spéciaux et/ou présentant un danger, dans le quartier de Ngombé.
« Je vous remercie pour l’impulsion que vient de connaître notre coopération sous votre direction. La matérialisation de ces deux opérations est le fruit de vos efforts à vous, combinés à ceux de vos collaborateurs qui, ensemble, avec les nôtres, ont constitué une équipe dynamique et engagée, et dédiée à la réalisation des objectifs de développement de notre pays », a déclaré Alamine Ousman Mey, le ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagements du territoire, lors de la cérémonie de signature, à laquelle assistaient plusieurs membres du gouvernement.
« Pour le Groupe de la Banque africaine de développement, ces deux opérations portent le volume de son portefeuille actif au Cameroun à quasi 2 milliards d’euros (1 302 milliards de FCFA environ), répartis entre 25 opérations », a indiqué Serge N’Guessan, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale. Et de préciser : « Le secteur des transports concentre à lui seul 51,6 % du portefeuille, pour plus de 1 milliard d’euros [680 milliards de FCFA environ], preuve de la place de leader qu’occupe le Groupe de la Banque africaine de développement dans le financement du secteur des transports dans le pays et la sous-région ».
Source : afdb.org