Afrique du Sud: l’ANC reconduit le président Cyril Ramaphosa à sa tête
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a réélu lundi 19 décembre à sa présidence Cyril Ramaphosa, ce qui le place en bonne position pour un second mandat à la tête du pays en cas de victoire du parti historique aux élections générales en 2024. Cela malgré le scandale de corruption qui a mis le président sud-africain sur la sellette.
Tout peut basculer très vite au sein de l’ANC. Au début du mois, Cyril Ramaphosa était prêt à démissionner, puis il a dû faire face à une possible procédure de destitution. Mais désormais, il se retrouve en position de force au sein de son parti, qui lui a renouvelé sa confiance.
Après un week-end de tractations et d’alliances de dernière minute, le chef de l’État a été réélu lundi à la tête de son parti avec 2 476 voix contre 1 897 pour son adversaire, son ancien ministre de la Santé Zweli Mkhize.
Malgré une remontée surprise ce week-end, les opposants à Cyril Ramaphosa, ralliés derrière la candidature de Zweli Mkhize, n’auront pas eu la tête du président en exercice : ) 70 ans, il a remporté la course avec plus de 500 voix d’avance. Une victoire célébrée par ses supporters en chants et en danses dans ce centre de conférence de Johannesburg, les deux doigts levés en l’air pour indiquer qu’un deuxième mandat est désormais acquis.
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Son porte-parole Vincent Magwenya s’en réjouit : « Nous sommes très stimulés par le fait que le président va maintenant être capable d’accélérer les réformes institutionnelles et économiques qu’il a commencé à mettre en place, pour le bien du pays. »
Position renforcée
Ce résultat est une nouvelle preuve que, malgré l’affaire de « Phala-Phala » et les questions qui entourent le vol d’argent liquide caché dans sa ferme, Cyril Ramaphosa aura su conserver la confiance de ses comrades, ses « camarades » de l’ANC.
Et il aura aussi su imposer son équipe à la tête du parti, un point important puisque lors de son premier mandat, il avait dû composer avec des figures du camp adverse. Sur les sept positions les plus importantes, surnommées les « top 7 », seuls deux postes échappent à ses alliés, dont celui de vice-président.
« Le scandale qui touche le président touche aussi l’organisation »
Le camp adverse, malgré une remontée spectaculaire tout au long du week-end, n’aura pas su réunir suffisamment de soutiens de différentes régions du pays. Qiniso Mnguni, délégué du KwaZulu-Natal :
« Nous sommes un peu déçus, mais bien sûr, nous devons accepter les résultats. Cependant le scandale qui touche le président touche aussi l’organisation dans son ensemble. Donc nous pensons qu’il doit prouver son innocence pour que l’organisation reste protégée. »
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Source : RFI