La FAO lance une campagne de soutien aux start-ups innovantes de l’agroalimentaire
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le partenariat SEED ont officiellement lancé le Programme d’accélération agroalimentaire des ODD, un instrument conçu pour aider les start-ups du système agroalimentaire à développer leurs entreprises tout en contribuant aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
SEED a été fondé lors du Sommet mondial sur le développement durable de 2002 à Johannesburg par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en tant que partenariat mondial pour l’action en faveur du développement durable et de l’économie verte et de la promotion de l’entreprenariat social et environnemental.
Le communiqué conjoint des deux entités souligne que des approches alternatives et des solutions innovantes sont nécessaires pour transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux face à des défis tels que la croissance démographique rapide, les ralentissements économiques, les climats extrêmes et l’évolution des modes de consommation.
Lors d’un événement virtuel organisé au siège de la FAO à Rome, 12 innovateurs du monde entier ont pu démontrer, durant un atelier, comment ils contribuent aux ODD tout en soutenant une telle transformation dans leur environnement local.
Un atout pour l’adaptation du secteur agroalimentaire
Ces petites et moyennes entreprises, qui opèrent dans huit pays d’Afrique et d’Asie, ont été sélectionnées parmi les centaines qui figurent dans le portefeuille du partenariat SEED. Elles bénéficieront du soutien du programme dans trois domaines : la préparation financière, le potentiel d’innovation et la pénétration du marché. Cet appui prendra la forme d’une aide à l’élaboration de plans d’affaires, de marketing ou d’investissement, ainsi que de conseils sur la meilleure façon d’approcher les bailleurs de fonds potentiels ou de passer au numérique.
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« Avec SEED, nous voulons explorer comment les innovateurs peuvent représenter un atout pour la transformation des systèmes agroalimentaires au niveau local au moment où nous travaillons à la réalisation des ODD à l’échelle mondiale », a déclaré Stefanos Fotiou, Directeur du Bureau des Objectifs de développement durable de la FAO. « En tirant parti du réseau d’innovateurs de SEED et en encourageant des solutions agroalimentaires locales grâce à un programme de soutien à l’innovation conçu sur mesure, la FAO s’offre de nouveaux moyens de renforcer son impact sur le terrain ».
Le Directeur général de SEED, Arab Hoballah, s’est félicité de la qualité des douze innovateurs agroalimentaires des ODD sélectionnés, qui à ses yeux est un exemple pour la réplication et l’accélération du changement. Il a encouragé vivement les décideurs politiques et les financiers à examiner de plus près ces PME innovantes, car elles ont selon lui le potentiel de devenir des partenaires clés dans la transformation des systèmes alimentaires mondiaux dans la transition vers la circularité et la durabilité.
Un éventail de solutions créatives
SEED et la FAO citent certaines de ces entreprises, qui, tout en contribuant à la transformation des systèmes agro-alimentaires, améliorent les conditions de vies des populations les plus vulnérables au niveau local.
Ils donnent ainsi l’exemple du groupe Amaati, qui autonomise les femmes ghanéennes rurales qui cultivent des grains de fonio indigènes. Le fonio a de faibles besoins en eau et peut résister à des conditions météorologiques défavorables. Cette entreprise sociale travaille avec plus de 2.000 agriculteurs et assure le séchage, le décorticage, l’emballage, le stockage et la commercialisation des produits céréaliers fonio destinés à la consommation des ménages.
Au Botswana, Kalahari Honey assure la formation des agriculteurs et leur fournit des ruches qui jouent le rôle de clôtures « actives » pour empêcher les éléphants de détruire leurs exploitations. Les agriculteurs revendent les produits apicoles au Kalahari, qui les commercialise ensuite à l’échelle mondiale.
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Source : Lejecos