Afrique : 65 milliards de FCFA de la BAD dans le Fonds Tide Africa pour développer les startups
La Banque africaine de développement a alloué un montant de 65 milliards FCFA dans le Fonds Tide Africa pour développer les startups technologiques en Afrique. Tide Africa Fund est une prise de participation pour soutenir la croissance de start-ups innovantes en Afrique.
Dans le but d’appuyer le développement des startups évoluant dans le marché des technologies en phase de pré-amorçage et d’amorçage dans les pays d’Afrique subsaharienne à commencer par le Nigeria et le Kenya ainsi que l’Afrique du Sud et l’Égypte, un fonds de 65 milliards FCFA a été décaissé par la Banque africaine de développement. Il s’agit de financements à long terme sous forme de prise de participation par le biais d’actions privilégiées.
Ces quatre pays sont ceux dans lesquels l’écosystème du capital-risque est suffisamment développé sur le continent. Les entreprises ciblées seront des start-up en phase de pré-amorçage et d’amorçage, évoluant dans les domaines des services financiers, services aux consommateurs et services inter-entreprises. Elles obtiendront des financements à long terme sous forme de prise de participations.
En faisant le choix de financer de jeunes entreprises pas encore rentables, et qui sont encore à la phase de développement de leur projet, la BAD explique vouloir soutenir un secteur qui a du mal à obtenir des capitaux pour se développer. « L’accès au financement de démarrage est encore insuffisant sur la majeure partie du continent, en particulier pour les tickets de 500 000 $ à 1 million $. Ce manque d’accès au capital au stade d’amorçage affecte négativement le potentiel de croissance des start-up », déplore l’institution financière multinationale de développement.
Dans une note de projet datant de janvier 2023, la BAD indiquait qu’elle envisageait de financer à hauteur de 10,5 millions $, le fonds Tide Africa II. Une partie de ce montant, soit 7,5 millions $ devrait provenir des ressources ordinaires de la BAD, tandis que 3 millions $ proviendrait des ressources mises à disposition par la Commission européenne dans le cadre du programme Boost Africa.
A travers le fonds Tide Africa II, la BAD apporte des capitaux au segment le plus à risque de la chaine de valeur du financement par capital-risque (société en phase d’amorçage) et qui est confronté au plus grand déficit de financement. La BAD espère que son engagement enverra « un bon signal aux investisseurs potentiels et aidera le fonds Africa Tide II à atteindre sa taille cible de 150 millions $ pour investir dans 20 à 25 entreprises, sur le continent ».
TLcom Capital chargée de la gestion du fonds Tide Africa II a d’ailleurs choisi pour ce véhicule d’adopter une approche axée sur l’investissement à un stade très précoce. Ainsi, une grande partie de ses engagements se fera sous forme de financement d’amorçage. En 2022, le montant moyen des transactions d’amorçage réalisées par les start-up africaines a augmenté de 12 % en glissement annuel, pour atteindre 1,4 million $ selon le rapport Partech Africa 2022, publié fin janvier dernier par le fonds de capital-risque Partech Africa dédié aux start-up technologiques en Afrique.