Centrafrique : le président Touadéra demande la levée de l’embargo sur le commerce du diamant
Le président centrafricain dénonce l’embargo sur l’armement et sur les produits miniers comme la volonté manifeste de la communauté internationale de freiner les ambitions de développement du pays qu’il dirige. Répondant aux questions de la presse à Yaoundé, il a réitéré son appel à la levée de l’embargo sur les armes et le diamant en République centrafricaine.
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a réitéré son appel à la levée de l’embargo sur le commerce du diamant. Dans une sortie face à la presse le 18 mars, au lendemain de la prise de la tête de la conférence des chefs d’Etat tenue à Yaoundé, il a pointé du doigt des manigances occidentales pour profiter du précieux minerais centrafricain par l’exploitation clandestine, ce qui constitue un frein aux ambitions de développement de son pays.
Il y a l’exploitation clandestine et artisanale des mines et du diamant. Si ces diamants là ne sont pas vendus par les voies légales, ils sont vendus par les voies illégales, et cela profite à qui? Aux prédateurs, aux bandits. Nous demandons de lever ces mesures pour permettre aux opérateurs, aux investisseurs sérieux d’investir tranquillement et d’écouler leurs produits par les voies légales.
Faustin Archange Touadéra, Président de la République – Centrafrique
Pour le président Touadéra, l’instabilité politique et l’insécurité ambiante que connaît la Centrafrique sont entretenues par des puissances occidentales dans le but de piller en silence le pays d’Afrique centrale. L’embargo sur les armes, imposé à la République centrafricaine depuis 2013 et prorogé le 22 juillet 2022 par le Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’au 31 juillet 2023, est une des manifestations de cette volonté de maintenir le pays dans l’insécurité, selon le dirigeant centrafricain. Le président Touadéra appelle à la levée de ces sanctions pour permettre à son pays de pouvoir se défendre et maintenir un climat de sérénité permettant l’investissement et le développement.
Comment imaginez-vous qu’on continue de mettre ce pays sous embargo, d’empêcher son armée d’avoir les moyens de protéger sa population? C’est complètement injuste! C’est comme si on nous attachait les mains derrière le dos et on laissait l’opportunité aux groupes armés de faire ce qu’ils veulent. Et c’est la communauté internationale qui nous impose cet embargo sur les armes, et nous disons que c’est injustifié, il faut qu’on le lève.
Faustin Archange Touadéra, Président de la République – Centrafrique
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Source : Africa 24
