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Economie

Côte d’Ivoire : l’industrie minière a généré 250 milliards Fcfa de recettes fiscales en 2022

L’industrie minière en Côte d’Ivoire est marquée par une forte demande en recherche aurifère. Selon les projections, la production d’or brut devrait franchir la barre des 50 tonnes en 2023 et 55 tonnes en 2024.

L’or constitue le minerai le plus recherché en Côte d’Ivoire, a dit jeudi le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, à l’ouverture de la 2e édition du Symposium des mines de Côte d’Ivoire qui se déroule les 30 et 31 mars 2023, à Abidjan.

Selon M. Sangafowa Coulibaly, les initiatives prises par le gouvernement ivoirien ont permis de rendre le cadre législatif plus attrayant pour les investisseurs. Ce qui favorise une ruée des investisseurs dans le secteur.

« La production d’or brut a presque quadruplé en 10 ans, passant de 13,2 tonnes en 2012 à 48 tonnes en 2022 ; et cette production devrait franchir la barre des 50 tonnes en 2023 et 55 tonnes en 2024 », a partagé le ministre.

Les investissements au profit des communautés, à travers les Comités de développement locaux miniers (CDLM), sont passés de 2,6 milliards FCFA en 2017 à 5,6 milliards FCFA en 2022, soit une hausse de plus de 115%, a-t-il indiqué.

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Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a fait savoir que les recettes fiscales, elles, ont crû de 56,441 milliards de FCFA en 2017 à 250 milliards de FCFA en 2022.

Toutefois, le ministre Sangafowa Coulibaly n’a pas occulté les défis inhérents à la filière, malgré ses prouesses économiques. Ils sont pour lui, liés entre autres à la mise en place de l’infrastructure géologique, afin de disposer de données exhaustives et fiables pouvant permettre une meilleure connaissance du potentiel minier ivoirien et faciliter sa promotion.

Son département ministériel, dira-t-il s’attèle à favoriser l’accélération de la délivrance des permis de recherche et d’exploitation, à faire la promotion de la recherche, de l’exploitation et la transformation locale des minerais dits critiques, tels que le nickel, le lithium, le cuivre, et le palladium, dont l’usage est stratégique pour l’industrie automobile et la fabrication de tous types de batteries, et également indispensable à la mise en valeur des énergies vertes.

Il a promis une lutte permanente contre l’orpaillage illégal et tous les trafics qui lui sont directement liés en associant à la répression une solution socio-économique. Sangafowa-Coulibaly a salué le thème du symposium intitulé « Quelle politique de contenu local pour un secteur minier durable et performant ? ».

Sangafowa-Coulibaly a annoncé qu’une loi est en élaboration et sera présentée à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Elle devrait permettre de « jeter les bases d’une plus forte inclusion de nos compétences nationales dans l’activité minière et favoriser l’émergence des champions nationaux ».

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Le Groupement des professionnels miniers de Côte d’Ivoire (Gpmci), initiateur du symposium et représenté par son président, Jean Claude Diplo a souhaité l’implication de tous dans l’atteinte des objectifs afin d’hisser le secteur minier ivoirien au rang des exemples économiques du monde.

Pour lui, le thème débattu vise, in fine, à maximiser la participation des nationaux à tous les stades de l’opération minière, « entendu qu’en raison des besoins intensifs en capitaux, le cœur de l’activité même peut leur échapper parfois ».

« On ne peut y arriver efficacement qu’en synergie d’actions ; le gouvernement fixant un cadre légal et réglementaire pratique, incitatif, prescriptif et parfois coercitif », a-t-il dit, ajoutant que les acteurs nationaux doivent montrer de « l’intérêt, de la curiosité et de l’opportunisme aussi ».

Il a mentionné par ailleurs que des actions sont en cours pour la matérialisation de cet objectif avec la mise en place d’une Convention collective professionnelle du secteur minier qui se situe à l’étape d’achèvement. Le Gpmci prévoit aussi la création d’un centre de formation technique pour doter le secteur des compétences techniques indispensables en mine et BTP.

M. Diplo a évoqué le projet de création d’un Fonds d’investissement qui appartiendrait aux acteurs du secteur minier et dont une des missions clés sera de soutenir les entreprises (PME/TPME) locales et nationales actives ou intéressées par le secteur.

Ce sont près de 400 participants et une trentaine d’exposants enregistrés pour cette deuxième édition du Symposium des mines de Côte d’Ivoire, un évènement qui se veut une plateforme d’échanges entre les acteurs du secteur.

AP/APA

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