Les prix alimentaires mondiaux ont chuté de 20,5% en mars 2023
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a baissé de 2,1 pour cent par rapport à février et de 20,5 pour cent par rapport à l’année précédente. Malgré cette forte baisse, les prix mondiaux des produits alimentaires demeurent “très élevés”, selon la FAO.
Les prix mondiaux des produits alimentaires, bien qu’encore “très élevés”, sont en baisse pour le douzième mois consécutif, en repli de 20,5% en mars 2023 par rapport au même mois de 2022 quand les marchés accusaient les premiers effets de la guerre en Ukraine, a annoncé la FAO.
“L’abondance des disponibilités, la faiblesse de la demande d’importations et l’extension de l’Initiative sur les céréales de la mer Noire (le corridor céréalier maritime permettant les exportations d’Ukraine, NDLR) ont contribué à cette baisse”, indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Sur un mois, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a reculé de 2,1% par rapport à son niveau de février. Il se replie de 20,5% “par rapport à son niveau record de mars 2022”. Le recul des prix des céréales (-5,6% sur un mois) et des huiles végétales (-3%) a compensé la hausse du sucre (+1,5%), qui est à “son niveau le plus élevé depuis octobre 2016, reflétant les inquiétudes liées à la baisse des perspectives de production en Inde, en Thaïlande et en Chine”, souligne l’organisation onusienne.
LIRE AUSSI : La FAO lance une campagne de soutien aux start-ups innovantes de l’agroalimentaire
Les prix “restent très élevés”
Le prix du blé, céréale du pain, a chuté de 7%, “sous l’effet d’une forte production en Australie, de l’amélioration de l’état des cultures dans l’Union européenne, de l’importance des disponibilités en Russie et de la poursuite des exportations de l’Ukraine à partir de ses ports de la mer Noire”. Les prix mondiaux du maïs ont baissé de 4,6%, en partie du fait “des attentes d’une récolte record au Brésil”, et ceux du riz de 3,2% en raison “des récoltes en cours ou imminentes dans les principaux pays exportateurs, notamment l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande”.
Les prix des huiles végétales ont reculé de 47,7% sur un an, face à “l’abondance des disponibilités mondiales et à la faiblesse de la demande mondiale d’importations ayant fait baisser les cotations des huiles de soja, de colza et de tournesol”. Cela a “plus que compensé la hausse des prix de l’huile de palme”, qui ont augmenté en raison de la baisse des niveaux de production en Asie du Sud-Est due aux inondations et aux restrictions temporaires à l’exportation imposées par l’Indonésie.
“Si les prix ont baissé au niveau mondial, ils restent très élevés et continuent d’augmenter sur les marchés intérieurs, ce qui pose des problèmes supplémentaires en matière de sécurité alimentaire”, a tempéré Máximo Torero, économiste en chef de la FAO.