fbpx
Politique

Niger : la Cedeao ordonne le déploiement de sa force pour restaurer l’ordre constitutionnel

Plus de deux semaines après le coup d’État militaire au Niger, la Cedeao, qui se réunissait lors d’un sommet à Abuja (Nigeria), a annoncé qu’elle allait déployer sa force d’intervention pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Après l’ultimatum, les actes. Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont ordonné jeudi le déploiement de la «force en attente» de l’organisation régionale pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, selon les résolutions lues à la fin d’un sommet à Abuja.

L’organisation a ordonné «le déploiement de la force en attente de la Cedeao pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger», a déclaré le président de la Commission de la Cedeao Omar Touray à l’issue du sommet extraordinaire.

La Cedeao, qui espère toutefois toujours parvenir à une résolution pacifique de la crise, n’a précisé aucun calendrier, ni le nombre ou l’origine des militaires composant cette “force en attente”.

Mais jeudi soir, à son retour à Abidjan, le président ivoirien a déclaré que les chefs d’Etat de la Cedeao avaient donné leur feu vert pour que l’opération “démarre dans les plus brefs délais”.

M. Ouattara a précisé que la Côte d’Ivoire “fournira un bataillon” de 850 à 1.100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que “d’autres pays” les rejoindront.

“Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux”, a martelé M. Ouattara.

La France a de son côté apporté “son plein soutien à l’ensemble des conclusions” de la Cedeao et réitéré “sa ferme condamnation de la tentative de putsch en cours au Niger, ainsi que de la séquestration du Président (Mohamed) Bazoum et de sa famille”.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a lui déclaré que les Etats-Unis soutiennent “le leadership et le travail de la Cedeao” pour le “retour à l’ordre constitutionnel”. “Les Etats-Unis apprécient la détermination de la Cedeao à explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise”, a-t-il ajouté par la suite.

Le bloc ouest-africain n’écarte pas la voie diplomatique pour rétablir M. Bazoum, le président élu renversé le 26 juillet et détenu depuis.

La menace d’un recours à la force avait été brandie la première fois le 30 juillet lors d’un précédent sommet de la Cedeao: un ultimatum de sept jours avait été lancé aux militaires de Niamey pour rétablir le président Bazoum, sous peine d’intervention armée. Mais rien ne s’est passé à son expiration dimanche.

Nouveau gouvernement
Depuis, les nouveaux maîtres du Niger ont semblé fermés aux tentatives de négociations.

Mardi, une délégation conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine (UA) et des Nations unies avait tenté de se rendre à Niamey. En vain, les militaires leur barrant la route en invoquant des raisons de “sécurité”.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les auteurs du coup d’Etat ont également annoncé la formation d’un nouveau gouvernement, quelques heures avant le début du sommet d’Abuja.

Le gouvernement formé à Niamey est dirigé par un Premier ministre civil, l’économiste Ali Mahaman Lamine Zeine, et comprend 20 ministres. Ceux de la Défense et de l’Intérieur sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir, respectivement le général Salifou Mody et le général Mohamed Toumba.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page