La diaspora afro-américaine et ses 1,7 milliard de dollars, un marché à conquérir pour l’Afrique
Un groupe d’entrepreneurs noirs lance une série de rencontres pour encourager les Africains-Américains à investir sur le continent.
« L’Afrique nous appelle. Il est temps de lui répondre. » Lancé par Olivier Kamanzi, président de l’Africa Global Chamber of Commerce, ce mot d’ordre résume à lui seul l’initiative d’une coalition de chefs d’entreprise noirs réunie à Washington pour faire changer les choses. Selon l’Institut McKinsey pour la mobilité économique des Noirs, le trésor de guerre de la diaspora africaine-américaine s’élève à quelque 1,7 milliard de dollars d’ici à 2030, dont seule une infime partie finit en Afrique.
Alors que l’Union africaine (UA) et l’administration Biden promeuvent la diaspora comme une source potentielle essentielle de financement pour le continent, ces entrepreneurs ont inauguré une série de « sommets sur l’investissement de la diaspora africaine et des amis de l’Afrique » qui se tiendront dans les années à venir. Quelques dizaines d’investisseurs et de représentants du gouvernement américain ont assisté à l’événement organisée à l’ambassade d’Afrique du Sud à Washington.
Méconnaissance
En introduction à un sommet consacré à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui doit se tenir du 6 au 8 mars à Washington, « c’est l’occasion pour nous d’utiliser les richesses de la diaspora et de les réorienter vers le continent », explique Larry Yon, coorganisateur de l’événement.
« Il y a beaucoup d’opportunités et beaucoup d’argent ici », estime Yon. « C’est finalement l’un des plus gros problèmes : la diaspora ne connaît pas les possibilités d’investissement, et les gestionnaires d’actifs ne savent pas qu’il existe une communauté d’investisseurs qui s’intéresse à l’histoire de l’Afrique. »
La 6e région
La coalition de chefs d’entreprise noirs considère que ces sommets sur l’investissement visent la diaspora dans la définition large établie par l’UA. En 2012, l’organisation régionale l’a qualifiée de 6e région d’Afrique et l’a décrite comme « composée de personnes d’origine africaine vivant en dehors du continent, indépendamment de leur citoyenneté et de leur nationalité, et qui sont prêtes à contribuer au développement du continent et à l’édification de l’Union africaine ».
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Source : jeuneafrique