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Politique

La junte guinéenne dissout le gouvernement et ferme les frontières avant l’échéance de la transition démocratique

  • Les fonctionnaires dissous ont reçu pour instruction de remettre leurs passeports et leurs véhicules officiels, tandis que leurs comptes bancaires ont été gelés.
  • Les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et leurs adjoints seront aux commandes jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement.
  • La junte a en outre ordonné aux agences de sécurité de « sceller » toutes les frontières de la Guinée jusqu’à ce que le transfert complet des ministères du gouvernement à la junte soit accompli.

La junte militaire guinéenne, qui a pris le contrôle du pays lors d’un coup d’État en septembre 2021, a officiellement dissous le gouvernement intérimaire et scellé toutes les frontières.

Amara Camara, secrétaire général de la présidence, a lu le décret lundi à la télévision nationale.

Camara n’a pas fourni de détails sur les raisons de la dissolution ni précisé quand un nouveau gouvernement serait établi. Les fonctionnaires dissous ont reçu pour instruction de remettre leurs passeports et leurs véhicules officiels, tandis que leurs comptes bancaires ont été gelés.

La junte a en outre ordonné aux agences de sécurité de « sceller » toutes les frontières de la Guinée jusqu’à ce que le transfert complet des ministères du gouvernement à la junte soit accompli.

Camara a déclaré que les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et leurs adjoints seront aux commandes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé. Le gouvernement, aujourd’hui dissous, était dirigé par Bernard Goumou, nommé Premier ministre par le putschiste Mamady Doumbouya.

En septembre 2021, le colonel Doumbouya a dirigé les forces armées guinéennes pour renverser le président élu Alpha Condé à la suite d’une série de manifestations contre la tentative controversée de Condé de briguer un troisième mandat.

L’ancien légionnaire français a annoncé que l’armée n’avait d’autre choix que de prendre le pouvoir en raison de la corruption généralisée, du mépris des droits de l’homme et de la mauvaise gestion économique sous le président Condé, âgé de 83 ans.

Des coups d’État ont touché la Guinée et plusieurs autres pays d’Afrique occidentale et centrale ces dernières années, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Gabon.

Le bloc régional ouest-africain de la Cedeao , aux côtés de l’Union africaine et de l’ONU, a fermement condamné ces coups d’État. Cédant à la pression internationale, Mamady Doumbouya, chef de la junte, a accepté une période de transition de 24 mois fixée par l’armée et la CEDEAO.

La période de transition devrait s’achever en décembre, avec des élections prévues pour restaurer la gouvernance démocratique.

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