Le Maroc fait des pas de géant pour devenir le centre de fabrication aéronautique de l’Afrique
- Les autorités marocaines cherchent à transformer le pays en une plaque tournante de l’aviation, attirant les investisseurs cherchant à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement à travers les pays.
- Le Maroc est désormais l’un des nombreux pays en compétition pour des contrats avec de grands constructeurs cherchant à accélérer leur production et à livrer davantage d’avions pour répondre à la demande.
- L’Afrique devrait connaître un taux de croissance annuel de 5 % dans son industrie aéronautique, l’un des secteurs à la croissance la plus rapide au monde.
Malgré certains développements prometteurs, l’industrie aéronautique africaine n’a pas encore réalisé son potentiel par rapport aux autres continents. Une stratégie clé pour libérer ce potentiel consiste à faire de l’Afrique un fabricant clé dans le domaine de l’aviation.
Le Maroc est désormais l’un des nombreux pays en compétition pour des contrats avec de grands constructeurs cherchant à accélérer leur production et à livrer davantage d’avions pour répondre à la demande, a rapporté l’ AFP .
Des entreprises telles que Boeing et Airbus, ainsi que leurs fabricants de composants, sous-traitent la conception, la production et la maintenance dans des pays allant du Mexique à la Thaïlande.
Dans ses efforts pour développer l’industrie aérospatiale du pays, qui rapporte 2 milliards de dollars par an, le Maroc a mis en œuvre des mesures telles que l’octroi de subventions aux constructeurs d’avions. Cette stratégie vise à soutenir l’expansion des compagnies aériennes marocaines, dont la compagnie publique Royal Air Maroc.
“Les besoins sont énormes et nous sommes dans une très bonne position”, a déclaré à l’AFP Hamid Abbou, le PDG de la compagnie aérienne. « La plupart des grands fournisseurs européens ont du mal à recruter des personnes dans ce secteur. Nous n’avons pas ce problème.
Les fabricants élargissent leur recherche de nouveaux sites pour fabriquer et réparer des pièces en raison de la demande croissante, qui s’étend de l’Europe de l’Est à l’Asie du Sud-Est.
Par exemple, Safran Aircraft Engines, un constructeur français, envoie tous les six à huit ans des moteurs pour les Boeing 737 et les Airbus 320 à une usine de réparation en dehors de Casablanca, puis les renvoie à des compagnies aériennes de pays comme le Brésil, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni et Irlande.
L’entreprise fait partie des 130 entreprises du secteur actives au Maroc, où des pièces allant des ailes au fuselage sont produites dans une industrie qui emploie 42% de femmes.
Alors que de nombreuses entreprises considèrent le Maroc comme une destination pour une main-d’œuvre abordable, l’industrie et le gouvernement ont collaboré pour former des travailleurs qualifiés à l’IMA, un institut pour les professionnels de l’aéronautique situé à Casablanca.
Le Maroc est récemment devenu le premier pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à fabriquer des drones suicides , le plaçant ainsi dans l’élite du club des fabricants de drones. Le drone aurait des capacités impressionnantes en matière de reconnaissance et d’attaque.
L’Association du transport aérien international (IATA) a prédit un taux de croissance annuel de 5 % pour l’industrie aérienne africaine et a suggéré que l’Afrique aura l’un des secteurs de l’aviation connaissant la croissance la plus rapide au monde au cours des deux prochaines décennies.
Source : Business Insider Africa
