Burkina Faso : exonération de taxes sur la production locale de farines de céréales
Agence Ecofin – Au Burkina Faso, les céréales constituent la base de l’alimentation de la population. Dans la filière, les minotiers jouent un rôle important dans le développement du segment de la transformation.
Au Burkina Faso, le gouvernement a consenti à une exonération de taxe au profit de la production locale de farine de blé, de maïs, de sorgho et d’autres céréales produites localement. L’annonce a été faite le jeudi 19 septembre dans un communiqué publié sur le site du gouvernement.
Cette décision est en lien avec l’adoption le même jour, en Conseil des ministres d’un projet de Loi de finances rectificative de la Loi de finances pour l’exécution du budget de l’État pour l’exercice de 2024. « La nouvelle Loi de finances rectificative va permettre de renforcer le dispositif de protection sociale du capital humain et d’accompagner l’industrialisation du pays », peut-on lire dans le communiqué.
Globalement, l’exonération de taxes sur la production locale de farine de céréales est un coup de pouce qui devrait réduire les charges fiscales des minotiers et pourrait encourager l’investissement des opérateurs privés dans le secteur.
Il faut rappeler qu’en avril dernier, le gouvernement burkinabè avait déjà posé un ban sur l’importation de farine de blé. D’après les données compilées par l’Institut national de la statistique et de la démographie (Insd), les achats de farines de blé effectués par le pays en 2023 ont augmenté de 31 % pour atteindre 16 360 tonnes.
Il faut également noter que sur la même année, les achats de blé sur le marché international ont grimpé de 26 %, atteignant plus de 270 000 tonnes. Rappelons que le Burkina Faso importe la quasi-totalité de ses besoins en blé.