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L’ivoirien Ouattara Wautabouna, le nouveau visage de l’Afrique au sein du FMI

Agence Ecofin – Le FMI a voté pour un 25e siège au conseil d’administration, une première en 32 ans. Désormais, c’est l’Ivoirien Ouattara Wautabouna qui représentera un nouveau groupe de pays africains, dans le cadre d’un plan de réformes destiné à accroître la représentativité de l’Afrique au sein de l’institution.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le vendredi 1er novembre, l’ajout d’un 25e siège à son conseil d’administration, concrétisant ainsi les revendications de longue date des pays africains pour une meilleure représentativité de l’Afrique subsaharienne au sein de l’institution. À cette fonction, c’est le technocrate ivoirien Ouattara Wautabouna (photo) qui a été désigné. Mais qui est donc cet homme qui incarne désormais la voix de l’Afrique subsaharienne au FMI ?

Né le 8 septembre 1971 à Abidjan, Wautabouna Ouattara est un diplomate aguerri et titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Il a dirigé la politique d’intégration ivoirienne de 2013 à 2022 avant de succéder à Marcel Amon-Tanoh comme secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, puis d’être nommé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur dans le gouvernement de Robert Beugré Mambé.

Grâce à sa riche expérience diplomatique et à son expertise en sciences économiques et financières, M. Ouattara représente désormais 14 pays d’Afrique subsaharienne au conseil d’administration du FMI. Bien que ces pays ne disposent que de 1,40 % des voix totales au sein du Fonds, sa nomination ouvre la voie à une plus grande représentativité africaine dans l’institution.

Il faut souligner que l’ajout de ce 25e siège, dont la résolution a été introduite en juillet, constitue la première réforme d’ampleur du conseil d’administration du FMI depuis 1992. L’idée de renforcer le rôle des pays africains au FMI a pris de l’élan durant la pandémie de Covid-19, lorsque l’institution a alloué une somme exceptionnelle de 650 milliards de dollars pour soutenir l’économie mondiale. Alors que l’Afrique était particulièrement vulnérable aux impacts économiques de la crise, elle n’a pu recevoir qu’environ 33 milliards de dollars, une situation révélant l’insuffisance de sa représentativité et qui a accentué la volonté des dirigeants africains d’œuvrer pour une réforme de l’architecture financière mondiale.

Avec cette réforme, les 45 pays de l’Afrique subsaharienne sont désormais regroupés en trois circonscriptions – Afrique centrale et orientale, Afrique australe, et Afrique de l’Ouest – au lieu de deux.

« C’est une étape historique pour le FMI et pour l’Afrique », a affirmé la directrice générale Kristalina Georgieva. « L’ajout d’un troisième siège africain à notre Conseil ne reflète pas seulement les progrès considérables du continent dans le développement de son potentiel humain et économique, il renforcera également la voix de l’Afrique et rapprochera le FMI des populations que nous servons. »

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