Présidentielle américaine 2024 : Donald Trump est élu 47e président des Etats-Unis face Kamala Harris, huit ans après sa première victoire
Le républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle aux Etats-Unis face à la démocrate Kamala Harris, ont annoncé mercredi les médias américains, et signe un extraordinaire retour au pouvoir.
L’ancien président de 78 ans a réussi son pari de revenir à la Maison Blanche à l’issue d’une campagne excessivement mouvementée, particulièrement agressive et indécise jusqu’à la dernière minute.
Le come-back du républicain est d’autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d’assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
Sa victoire a été nette et rapide, l’ancien président raflant les deux Etats disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d’heures, avant que la Pennsylvanie et le Wisconsin ne lui servent de tremplin final.
Avant même qu’elle soit officielle, le républicain a reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, d’Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky.
Panser les plaies
Après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, le tribun est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu’il comprenait leurs difficultés du quotidien mieux que personne.
Ou mieux, en tout cas, que la vice-présidente démocrate Kamala Harris qui a mené une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden, sans que son message centriste d’unité ne mobilise suffisamment, face aux diatribes de son rival sur l’inflation et l’immigration.
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche plonge des millions d’Américains à casquettes rouges dans l’euphorie et autant d’autres dans l’effroi, traumatisés par sa rhétorique de plus en plus amère, notamment sur les migrants.
Comment réconcilier ces deux Amériques que tout sépare, qui crient «USA!», «USA!» «USA!» avec des définitions aux antipodes?
En prêtant serment le 20 janvier, il incombera au républicain de panser les plaies de ce pays complètement à cran.
Dans son discours de victoire, Donald Trump a lancé un appel à l’«unité», exhortant les Américains à mettre «les divisions des quatre dernières années derrière nous».
Durant sa campagne, il a pourtant assailli sa rivale d’injures, accusé les migrants d’«empoisonner le sang du pays», moqué ses rivaux.
Expulsions, forage, taxes : A quoi ressemblera une présidence Trump 2.0 ?
La question fascine, obsède, aux Etats-Unis comme à l’étranger.
Le milliardaire a proposé la «plus grande opération» jamais vue d’expulsion de migrants, dès le premier jour de son mandat.
Très critique des milliards de dollars débloqués pour la guerre en Ukraine, il a promis de régler ce conflit avant même de prêter serment – une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.
La guerre au Proche-Orient sera elle aussi résolue, assure le magnat de l’immobilier, sans là non plus expliquer comment.
Climatosceptique notoire, le républicain s’est engagé à claquer de nouveau la porte de l’Accord de Paris et à forer du pétrole «à tout va».
Sur l’économie, Donald Trump veut «voler les emplois d’autres pays» à coups de baisses d’impôts et de taxes douanières.
Il reste bien plus flou quand il s’agit du droit à l’avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu’il se targue d’avoir nommés.
Mais sur ce dossier comme bien d’autres, le caractère imprévisible du tempétueux septuagénaire alimente toutes les spéculations.
Elon Musk ministre?
Les démocrates s’inquiètent de ses menaces grandissantes à l’encontre d’un «ennemi de l’intérieur» et de sa soif de revanche.
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