Le Burkina Faso, le Mali et le Niger instaurent la libre circulation et le droit de résidence pour les citoyens de la CEDEAO
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont réaffirmé leur décision de se retirer de la CEDEAO, la déclarant irréversible. Le trio a annoncé l’exemption de visa et les droits de séjour pour les citoyens du bloc des 15 membres de la CEDEAO.
Trois pays africains dirigés par la junte – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – ont annoncé l’exemption de visa et les droits de résidence pour les citoyens du bloc de la CEDEAO, qui compte 15 membres.
Les dirigeants de ces États ont déclaré que cette initiative s’était faite dans un esprit d’amitié et pour renforcer les liens séculaires entre les peuples africains, malgré leur retrait imminent de la CEDEAO, a rapporté la BBC. Leur décision de partir suit l’insistance du bloc sur le rétablissement de la gouvernance démocratique, à laquelle les gouvernements militaires ont résisté.
Les dirigeants de la CEDEAO se réunissent au Nigéria pour délibérer sur cette question. Nombreux sont ceux qui craignent que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne compromette considérablement l’unité régionale, ainsi que les efforts visant à renforcer l’intégration économique et la coopération en matière de sécurité collective.
La sortie de ces trois nations réduira la population de la CEDEAO de 76 millions d’habitants, qui passera de 446 millions d’habitants, et réduira de plus de moitié la superficie du bloc. Ce changement pourrait affaiblir l’influence du bloc et saper ses efforts en faveur de l’intégration économique et de la stabilité régionale.
Samedi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont réaffirmé leur décision de se retirer de la CEDEAO, la déclarant irréversible. Toutefois, ils ont annoncé conjointement que leurs territoires resteraient exempts de visa pour tous les citoyens de la CEDEAO, même après le départ.
Luttes en cours avec la CEDEAO
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger entreront dans une période de grâce de six mois après leur sortie prévue de la CEDEAO, le principal bloc politique et économique de l’Afrique de l’Ouest.
Si le 29 janvier reste la date officielle de retrait, la sortie effective a été reportée au 29 juillet. Au cours de cette période de transition, les médiateurs de la CEDEAO s’emploieront à réintégrer les trois pays dans le bloc “sans préjugés”, selon le président de la Commission de la CEDEAO, Oumar Touray, à la conclusion du sommet.