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Finance

La CEDEAO prévoit de lancer la monnaie ECO d’ici 2027

La monnaie de la CEDEAO devrait servir de moyen de change unifié, facilitant l’intégration commerciale et économique en Afrique de l’Ouest.

Mohammed Manga, Directeur de l’information et des relations publiques au Ministère nigérian des finances, l’a révélé lors de la onzième réunion du Conseil de convergence de la CEDEAO à Abuja.

La réunion, à laquelle ont participé les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de la région, a mis l’accent sur les stratégies visant à accélérer la mise en œuvre de l’Eco, dans le but de renforcer la stabilité financière et la coopération économique dans la région.

L’Eco est une monnaie unique proposée pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui vise à renforcer l’intégration économique et à faciliter le commerce entre ses 15 pays membres.

Le nom a été officiellement adopté le 29 juin 2019, par les dirigeants de la CEDEAO.

Initialement fixé pour 2020, le lancement de l’Eco a été retardé par des disparités économiques, des défis budgétaires et des désaccords politiques.

Le déploiement de la monnaie ECO a été planifié en deux phases. Premièrement, les États membres de la zone monétaire ouest-africaine (WAM-) – comprenant la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Nigeria et la Sierra Leone – ont été adoptés par l’OCE.

Dans la deuxième phase, l’OCE fusionnera avec le franc CFA, monnaie actuellement utilisée par les huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Cette transition a été conçue pour accorder aux pays de l’UEMOA une totale indépendance fiscale et monétaire vis-à-vis de la France tout en favorisant une intégration économique régionale plus profonde au sein de la CEDEAO.

En juin 2021, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une feuille de route pour le lancement de la monnaie commune, l’« Eco », d’ici 2027.

Cet engagement a été réaffirmé en septembre 2023, le bloc ayant réaffirmé sa détermination à introduire la monnaie dans les délais prévus.

La monnaie vise à unifier le système de paiement de la région, à promouvoir la stabilité des prix, à attirer les investissements étrangers directs (IED) en créant un bloc économique plus stable et à simplifier les transactions transfrontalières pour les entreprises.

Le projet de monnaie ECO a été confronté à d’importants défis depuis ses premières étapes de développement.

Billet de Monnaie FCFA

Les principaux obstacles sont le retrait de l’Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), les récessions économiques au Nigéria et au Ghana – toutes deux en glissement annuel à deux chiffres et en dette publique record – et une instabilité régionale plus forte.

En janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en réponse aux sanctions imposées à la suite d’une série de coups de pied militaires.

Le processus de retrait, qui dure un an, a été ratifié par le Conseil de la CEDEAO en janvier 2025.

Malgré ces revers, certains analystes considèrent leur sortie comme une occasion de rationaliser la mise en œuvre de la monnaie de l’OCE, ce qui pourrait réduire les obstacles politiques et économiques qui ont déjà retardé les progrès.

Selon le ministre nigérian des Finances et ministre de l’Économie, Wale Edun, la réalisation de la monnaie ECO nécessite une discipline monétaire et budgétaire renforcée.

Il a mis l’accent sur les principaux défis qui entravent les progrès vers la pleine convergence monétaire, y compris les préoccupations en matière de sécurité, l’inflation et les perturbations économiques mondiales.

C’est l’occasion pour nous de façonner l’avenir de notre région. Nous devons travailler ensemble pour stimuler la stabilité économique, la croissance et la prospérité », a déclaré Edun.

Il a également souligné les engagements en cours avec la présidence sud-africaine du G20, considérant qu’il s’agissait d’une occasion stratégique d’aligner l’agenda économique de l’Afrique de l’Ouest sur des objectifs économiques plus larges de l’Afrique.

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