Mali, Burkina Faso, Niger : l’AES accuse l’Ukraine de soutenir le terrorisme devant l’ONU
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont saisi le Conseil de sécurité des Nations Unies pour dénoncer ce qu’ils qualifient de soutien ukrainien au terrorisme dans la région du Sahel. Cette initiative survient après des déclarations incriminantes d’officiels ukrainiens sur une attaque récente au Mali.
Une nouvelle crise diplomatique secoue la scène internationale alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé de porter une grave accusation contre l’Ukraine devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Selon une lettre conjointe envoyée au président du Conseil, les trois pays reprochent à Kiev un « soutien ouvert et assumé au terrorisme international, en particulier au Sahel », une région en proie à une violence grandissante.
Le point de départ de cette démarche a été l’attaque meurtrière de Tinzaouatène, au nord du Mali, survenue fin juillet, où plusieurs soldats maliens ont perdu la vie. Les réactions ont été exacerbées par les déclarations du porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire et de l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar, qui ont tous deux reconnu l’implication ukrainienne dans cet événement tragique.
Les chefs de la diplomatie des trois pays ont exprimé leur stupeur et leur consternation dans leur lettre, affirmant que ces déclarations « dépassent le cadre de l’ingérence étrangère » et constituent un « soutien officiel et sans équivoque du gouvernement ukrainien au terrorisme en Afrique ». Ils ont appelé le Conseil de sécurité à « prendre ses responsabilités » face à ce qu’ils considèrent comme une violation grave des normes internationales.
Le 4 août dernier, le Mali a pris la décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, une action rapidement imitée par le Niger. À travers cette saisine, les trois États sahéliens espèrent obtenir une condamnation claire et des actions concrètes de la part de la communauté internationale.
Source : afriveille