Intelligence artificielle : le Maroc, Maurice et Gabon en tête des destinations prometteuses pour les investisseurs
Alors que l’intelligence artificielle (IA) redéfinit les économies mondiales, certains pays africains se positionnent comme des destinations prometteuses pour les investisseurs. Un rapport récent de l’Agence française de développement (AFD) révèle que le Maroc, l’île Maurice et le Gabon figurent parmi les leaders africains en matière d’attractivité pour les investissements dans l’IA.
L’Afrique, bien qu’affichant une moyenne régionale inférieure à celle des grandes zones économiques mondiales, montre des progrès notables dans certains pays. Ces avancées s’appuient sur des infrastructures numériques en développement, des talents émergents et des politiques nationales de plus en plus alignées avec les exigences de la transformation numérique.
Le Maroc, par exemple, bénéficie de sa proximité avec l’Europe, de son réseau numérique bien développé et de son écosystème technologique en pleine croissance. L’île Maurice, souvent considérée comme un hub technologique dans l’océan Indien, se distingue par sa stabilité économique et des initiatives dédiées à l’innovation. Quant au Gabon, ses efforts pour moderniser son administration et son infrastructure numérique commencent à porter leurs fruits.
Le rapport, intitulé AI Investment Potential Index (AIIPI), évalue 193 pays sur la base d’une vingtaine de critères. Ces derniers incluent la qualité des infrastructures technologiques, la disponibilité de talents qualifiés, la stabilité politique et la maturité des stratégies nationales en matière d’IA. Les scores attribués classent les pays en quatre niveaux, allant du faible potentiel au très fort potentiel d’investissement.
En Afrique, neuf pays – parmi lesquels le Rwanda, le Kenya, la Tunisie, le Botswana, le Sénégal et l’Égypte – rejoignent le Maroc, l’île Maurice et le Gabon au rang des nations ayant un potentiel élevé. Ces pays obtiennent des scores au-dessus de la moyenne mondiale, signalant leur capacité à attirer des investissements stratégiques dans le domaine de l’IA.
Si certains pays africains progressent rapidement, d’autres restent confrontés à des défis majeurs. Le manque d’infrastructures de base, les instabilités politiques et l’absence de stratégies cohérentes freinent l’émergence de plusieurs États sur la scène technologique mondiale. L’Érythrée, le Burundi et le Soudan du Sud, par exemple, figurent parmi les pays les moins bien classés, illustrant les disparités régionales importantes.
Le rapport de l’AFD souligne qu’investir dans des infrastructures numériques robustes, former des talents locaux et renforcer les cadres réglementaires sont des priorités pour permettre à davantage de pays africains d’accéder à un potentiel d’investissement élevé.
Pour les investisseurs, des pays comme le Maroc, l’île Maurice et le Gabon représentent des opportunités stratégiques pour développer des technologies adaptées aux réalités locales, tout en contribuant à la croissance économique et à la transformation numérique du continent. À mesure que l’IA devient un moteur essentiel de l’économie mondiale, l’Afrique pourrait jouer un rôle croissant dans cette révolution technologique, à condition de surmonter ses défis structurels et de saisir pleinement les opportunités offertes par ces avancées.
Source : AITN