Ghana : L’économie en hausse de 4,8% au deuxième trimestre
ACCRA, 20 septembre (Reuters) – L’économie du Ghana a progressé de 4,8% en glissement annuel au deuxième trimestre 2022, tirée par la croissance des secteurs de la pêche, de la fabrication et des services d’éducation, ont annoncé mardi les données du service des statistiques du pays.
La nation productrice d’or et de cacao, qui a déclaré en juillet qu’elle solliciterait le soutien du FMI alors que sa position de la balance des paiements se détériorait, a enregistré une croissance de 4,2 % au deuxième trimestre 2021.
La croissance économique a atteint 3,3 % au premier trimestre de cette année, soit moins de la moitié de la croissance de 7 % observée au dernier trimestre de 2021, alors que la nation ouest-africaine luttait contre une inflation galopante, une monnaie locale en dépréciation et une dette publique élevée.
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“La forte baisse que nous avons enregistrée au dernier trimestre s’est légèrement inversée”, a déclaré le statisticien du gouvernement Samuel Kobina Annim lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement a imputé ses malheurs à une combinaison de forces, notamment la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine, ainsi que les crises économiques américaines et chinoises.
Annim a toutefois mis en garde contre le fait de considérer la croissance récente comme un renversement de fortune. Les chiffres de la croissance pourraient ne pas refléter pleinement les effets de l’invasion russe de l’Ukraine avant les troisième et quatrième trimestres de cette année, a-t-il déclaré.
“Gardez à l’esprit que tout ce qui s’est passé en Ukraine au cours du premier trimestre de l’année et la pandémie de COVID-19 ont de nombreux effets de transmission”, a déclaré Annim.
“Si vous prenez des variables macroéconomiques comme l’inflation, comme le taux de change, le potentiel d’un effet de transmission aux troisième et quatrième trimestres est élevé”, a-t-il ajouté.
L’inflation globale a augmenté de 10,4 points de pourcentage en termes annuels au cours du deuxième trimestre, tandis que le déficit de la balance des paiements du pays est passé d’environ 935 millions de dollars en mars à près de 2,5 milliards de dollars fin juin.
Cependant, la monnaie nationale, le cedi, qui s’est rapidement dépréciée au cours de la seconde moitié du premier trimestre, est restée largement stable au cours du second. Il a depuis recommencé à plonger, après avoir perdu environ 30 % de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année.
Reportage de Christian Akorlie et Cooper Inveen; Montage par James Macharia Chege, Alexandra Hudson
Source : Reuters