À l’ONU, le Mali qualifie le gouvernement français de “junte” et salue la Russie
Samedi, à la tribune de l’ONU, le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga, s’en est pris violemment à la France.
Après le retrait des militaires de la force Barkhane, il a estimé que le Mali avait été “poignardé dans le dos par les autorités françaises”.
Les relations diplomatiques entre la France et le Mali ne sont pas au beau fixe, et cela ne semble pas près de s’arranger. Dans le contexte du retrait des militaires français de la force Barkhane, dont la mission était de combattre le terrorisme dans la région, le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïha, s’est livré à une virulente attaque samedi à la tribune des Nations-Unies.
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“Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en junte au service de l’obscurantisme”, a asséné à trois reprises ce colonel.
Le Mali s’est retiré en mai du G5 Sahel, force militaire conjointe antidjihadiste largement financée par l’Union européenne qui regroupait le Niger, le Burkina, la Mauritanie, le Tchad et le Mali, alors que la situation sécuritaire au Sahel ne cesse de se dégrader.
Une coopération “exemplaire” avec la Russie
Tout en accusant la France de “pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde”, le dirigeant a salué en revanche “les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie”, qui fournit le pays en équipements militaires depuis le début de l’année et dont les mercenaires du groupe Wagner opèrent sur le terrain.
Le Premier ministre par intérim a par ailleurs rejeté les déclarations du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a affirmé, il y a quelques jours lors d’une interview à RFI et France 24, que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des “mercenaires”, contredisant les accusations de Bamako.
Le colonel Maïga a également vertement critiqué plusieurs responsables africains, comme le président nigérien Mohamed Bazoum, qu’il a accusé de ne pas être nigérien, ou le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, en décrivant la “manœuvre” permettant à un président de “conserver le pouvoir pour lui seul et son clan” en changeant la Constitution pour obtenir un troisième mandat.
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Source : TF1 Info