La cybersécurité reste la principale préoccupation des dirigeants des institutions financières africaines
La cybersécurité reste la principale préoccupation des dirigeants des institutions financières africaines pour la deuxième année consécutive, selon le Baromètre de l’industrie financière africaine 2023. L’enquête révèle que 97% des personnes interrogées considèrent la cybercriminalité comme une menace importante, aux côtés des conditions macroéconomiques et de l’instabilité politique/social. Le rapport souligne que les incidents de cybersécurité en Afrique entraînent des pertes annuelles estimées entre 3,5 et 4 milliards de dollars. Le volume croissant et la sophistication des cyberattaques contribuent à l’inquiétude croissante des institutions financières en matière de cybersécurité.
Des incidents récents ont souligné la vulnérabilité des institutions financières en Afrique aux menaces cybernétiques. Un professionnel nigérian de la cybersécurité a découvert des données divulguées, y compris des données clients, des identifiants de connexion et un accès API de 43 banques nigérianes, offerts sur le forum obscur du web Breached.co. Plusieurs banques et fintechs au Nigeria ont également été victimes de cyberattaques ou d’incidents de fraude. Ces incidents ont incité à des efforts de collaboration pour lutter contre la fraude grâce au partage de données, tels que le projet Radar, dont Flutterwave est membre.
Le rapport du Baromètre de l’industrie financière africaine révèle une tendance croissante au partage de données entre les institutions financières africaines, avec une volonté accrue de partager des données sur les incidents de risque, les données de fraude et les données pour l’interopérabilité des paiements numériques. Cependant, seules 24% des institutions partagent actuellement de telles données, et l’on appelle à une amélioration de la réglementation en matière de cybersécurité. Les perspectives économiques sont également une préoccupation pour les institutions financières, avec des taux de croissance en baisse et des conditions financières difficiles prévues pour la région.
Malgré ces défis, les institutions financières en Afrique restent optimistes quant à leurs perspectives commerciales, car seuls 15% des personnes interrogées estiment que les conditions macroéconomiques défavorables persisteront au cours des trois prochaines années. Le rapport souligne la nécessité de renforcer les mesures de cybersécurité, d’améliorer la réglementation et de favoriser la collaboration pour faire face aux menaces cybernétiques croissantes et assurer une croissance durable dans le secteur financier.
Source : AITN