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Economie

Niger : 97,7 milliards FCFA générés par les exportations d’uranium en 2022

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) révèle une baisse des recettes d’exportation de l’uranium au Niger. En 2022, le métal radioactif a généré seulement 97,7 milliards de francs CFA, soit une chute de 7% par rapport à 2021. L’uranium est une ressource cruciale pour l’économie du Niger, qui compte parmi les principaux producteurs mondiaux de ce métal radioactif.

Classé au 7ème rang des plus grands fournisseurs d’uranium au monde, et 2ème en Afrique, le Niger a produit 2,02 tonnes métriques d’uranium en 2022 selon les données de l’Association nucléaire mondiale. Ce minerai essentiel pour la production d’énergie nucléaire, représente une part significative des exportations du Niger. Toutefois, les recettes d’exportation de l’uranium du pays ouest africain ont chuté de 7% en 2022, selon la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. A cet effet, le métal radioactif n’a rapporté que 97,7 milliards de francs CFA au Niger en 2022, contre 105 milliards FCFA en 2021.

Ce qui se passe au niveau du Niger, et que l’arrêt d’une unité de production à générer une chute de la production de façon normale. Mais cette chute n’a pas pu être compensée par la hausse en termes de fluctuation sur les cours de l’uranium au niveau des places des marchés internationaux. Il en résulte donc un déficit budgétaire et un terme de recettes pour ce pays.

Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies

La baisse des volumes d’uranium expédiés par le Niger en 2022, ayant occasionné la chute des recettes d’exportations, résulterait de l’arrêt de la production de la COMINAK, l’une des principales industries uranifères au Niger intervenue au premier semestre 2021.

Il est bien de comprendre que l’exploitation des mines d’uranium requiert de disposer de moyens financiers conséquents pour se doter d’unités opérationnelles assez sophistiqués au fur et à mesure que la mine devient mature et qu’elle prend de l’âge. Les investissements dont a besoin l’industrie de l’uranium au Niger se situent à trois niveaux majeurs : le premier évidemment, c’est un investissement dans l’équipement, c’est-à-dire l’outil de production. Le deuxième investissement, c’est un investissement sur les ressources humaines. Et enfin, il faut un investissement dans le domaine sécuritaire.

Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies

L’uranium représente 15 % des recettes d’exportation du Niger, mais génère moins de 5 % de recettes publiques. Ce pays qui assure environ 4% de l’approvisionnement mondial en uranium, dispose de 311 110 tonnes métriques de réserves d’uranium.

Source : Africa 24

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