La tradition orale, l’arme fatale africaine la plus répandue
“En Afrique un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle en Europe”
nous disait Amadou Hâmpaté Bâ.
Cela témoignage de la grande importance de choix qu’occupe cette oralité en Afrique. La société africaine tire son fondement de l’art oral. La tradition orale est l’ensemble de tous les types de témoignages transmis verbalement par un peuple sur son passé. Elle se caractérise par une vaste diversité de genres: les contes, les fables, l’épopée, les mythes. Etc.
Dans les grandes guerres qu’ont connu les rois africains, l’épopée occupait une place prépondérante dans les batailles. Elle était animée par les hommes assez spéciaux issus d’une famille dont la lignée est entièrement consacrée à être GRIOT. Les griots sont ceux qui redonnent l’espoir en encourageant leur roi à batailler sans relâche. Ils ont été pour plusieurs victoires grâce à leur force dans le parler. Ils étaient intouchables. Les griots ne devaient être tués ni blessés, tout comme les journalistes reporters de nos jours.
En Afrique occidentale, plus particulièrement dans la zone francophone de ce secteur (AOF), l’histoire a été essentiellement écrite à partir des sources orales transmises de génération en génération.
Pour pérenniser cet acquis, une école d’art oratoire voit le jour à Dakar, capitale du Sénégal. Fondée et dirigée par le Dr Cheikh Diallo (ancien collaborateur de Jeune Afrique), l’École africaine d’art oratoire (EAO) a ouvert ses portes en juillet 2017 À vocation panafricaine et spécialisée dans l’art de la prise de parole en public, elle propose des ateliers et séminaires exclusivement destinés aux leaders, managers, et chefs d’entreprises publiques et privées africains. La source orale considérée comme la boussole de la communication, ne va certainement pas cesser d’attirer des investisseurs et apprenants à venir se ressourcer en Afrique.