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Economie

Économie : Comprendre l’inflation et le phénomène de contagion

L’inflation survient en cas de tensions sur les marchés internationaux dues à une crise majeure (guerres, catastrophes naturelles…) dont la conséquence directe est une pénurie d’un ou plusieurs produits de grande consommation. Elle est ensuite généralisée par l’effet boule de neige sur plusieurs autres secteurs de l’activité économique.

Concrètement, la hausse des cours du pétrole brut entraîne inévitablement une hausse des coûts du fret maritime et aérien qui entraîne à sa suite une hausse des matières premières, car celles-ci sont pour la plupart acheminées par voie maritime. Dans le cas d’espèce, le monde subit les affres d’un conflit qui touche l’un des plus gros producteurs de pétrole au monde : la Russie, deuxième producteur mondial. Par ailleurs, la Russie est également premier producteur mondial de blé. Les sanctions et le blocus sur le blé imposés par les pays européens et des États-Unis ont eu pour conséquences une pénurie de ces denrées sur les marchés d’où les prix à la hausse étendue à plusieurs autres secteurs de l’activité économique.

Quelle est la situation de la Côte d’Ivoire ?

À l’instar des pays européens, les pays africains connaissent eux aussi une vague inflationniste sans précédents récents. Selon le dernier rapport de l’Institut National de Statistiques (INS), le taux d’inflation a atteint 4,6% au mois de mai 2022. C’est au dessus du seuil communautaire de 3% fixé par l’UEMOA. Très tôt, l’État ivoirien a pris des mesures fortes telles que le subventionnement des prix des denrées de première nécessité et le plafonnement des prix. Cette dernière est plus efficace que le subventionnement, notamment sur le court et moyen terme.

En effet, le subventionnement épuise les ressources de l’État. Dans une interview accordée à RFI en mai, le ministre de l’économie, Adama Coulibaly révélait que les recettes du pays avaient diminué de 650 millions de dollars du fait des mesures de subventionnement. Par exemple, précisait-il, le soutien à la filière agricole avait à elle seule coûté 325 millions de dollars à l’État ivoirien. La Côte avait dû recourir au marché financier régional pour se refinancer.

Ces mesures ont tout de même permis de freiner la hausse des prix. En effet, en janvier le taux d’inflation se hissait à 7,9% avant de chuter à 6,6% au mois de mars. La situation n’est pas moins reluisante sur l’ensemble du continent. Au Ghana, le taux d’inflation a atteint 28% en glissement annuel en mai. Il n’était que de 15% en mars. Mais la situation est encore plus alarmante au Soudan où le taux d’inflation a atteint 260% en février. Dans l’espace UEMOA, seul le Burkina-Faso affiche un taux d’inflation à deux chiffres (10,1% en février).

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