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Economie

Parité euro/dollar : Une bonne nouvelle pour l’Afrique ?

Le cours du dollar a atteint celui de l’euro ce 12 juillet 2022. C’est une première depuis la création de la monnaie commune européenne en 2002. Si les conséquences sont déjà perceptibles dans les pays européens notamment sur le pouvoir d’achat des ménages qui s’amenuise davantage, les pays africains ne sont pas pour autant à l’abri. Quelles pourraient en être les conséquences pour les pays africains notamment ceux de la Zone CFA ?

Euro dollar

Le FCFA est arrimé à l’euro par une parité fixe. En effet, 1 euro équivaut à 656,55 FCFA. Ce régime parait avantageux pour les pays de la zone CFA en cas d’un euro fort. Cependant, il laisse un goût amer pour ces pays lorsque la conjoncture mondiale est défavorable à la devise européenne.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien et les conséquences des sanctions prises contre la Russie, la valeur de l’euro ne cesse de baisser face au billet vert. Les deux devises se valent depuis le 12 juillet. Rappelons que l’euro valait encore 1,2 dollar en 2021.

En réalité, cette situation défavorable à la monnaie commune européenne l’est autant pour les pays africains de la Zone CFA. Et pour cause, une bonne partie du stock de dette extérieure de ces pays est libellée en dollar. Ils devront donc payer davantage pour assurer le service de la dette.

Par ailleurs, le déficit de la balance commerciale de ces pays avec les États-Unis s’aggravera davantage, car ces pays devront dépenser plus pour acquérir des biens « made in USA ».

Par exemple, la Côte d’Ivoire a dépensé plus de 150 milliards de FCFA en 2020 dans l’acquisition de biens et services en provenance des États-Unis : « … Ceux [les pays] qui importent vont avoir tout simplement ces prix d’importation se renchérir. Et donc les populations vont voir que la plupart de ces prix, malheureusement pour tout ce qui leur est quotidien, risquent de flamber », explique l’économiste togolais Yves Ekoué Amaïzo, président du Think Tank Afrocentricity. Comme solution à moyen et long terme, l’économiste togolais exhorte ces pays à développer leur industrie locale afin de réduire leurs importations.

Billatteral

En général, un renchérissement du dollar est défavorable aux pays africains, car la plupart se retrouvent dans la même situation que celle des pays de la zone CFA au vu de leurs échanges commerciaux avec les États-Unis. Par exemple, le Ghana et le Nigeria ont respectivement dépensé 978 millions USD et 6 milliards USD environ pour leurs importations de biens en provenance des États-Unis en 2019.

Africa O’clock rédaction

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