Guerre en Ukraine : au Cameroun, le développement de la farine de banane plantain pour ne plus dépendre des céréales ukrainiennes
En visite mardi à Yaouné, Emmanuel Macron a notamment évoqué la question de la sécurité alimentaire, à l’heure de la guerre en Ukraine, relançant l’initiative “Farm”, qui vise à aider les pays à investir dans leur propre agriculture et ne plus dépendre des autres, comme au Cameroun, qui développe des substituts à la farine de blé.
De la farine avec de la banane plantain : c’est l’idée de cette agricultrice et entrepreneuse camerounaise que franceinfo a pu rencontrer pour faire face à la raréfaction des céréales ukrainiennes, à l’heure de la guerre en Ukraine, alors que mardi 26 juillet, Emmanuel Macron était en visite au Cameroun pour évoquer notamment la question de la sécurité alimentaire.
Le président de la République y a en effet relancé l’initiative “Farm” – pour Food and agriculture résilience mission – portée par la France, et qui vise à aider les pays à investir dans leur propre agriculture et ne plus dépendre des autres.
Les entreprises exhortées à commercialiser des substituts à la farine de blé
“Compte tenu du problème qu’il y a eu sur la disponibilité de la farine, explique l’entrepreneuse à franceinfo, ils ont demandé à tous ceux qui produisent déjà cette matière première et la commercialisent de mettre sur le marché des produits substituant la farine de blé. C’est pour ça qu’on nous a exhortés à produire de la farine de plantain.”
Et l’agricultrice de préciser : “La farine de banane plantain est plus adaptée pour les personnes qui ont des problèmes d’allergies alimentaires. En plus, elle est très efficace pour les entreprises qui fabriquent des biscuits. On a beaucoup d’entreprises camerounaises qui font des biscuits et qui se sont retrouvées confrontées à des problèmes d’approvisionnement à cause de la hausse des prix du blé.”
Ce genre d’initiative, soutenue par le Fida, le Fonds international de développement agricole, prospère au Cameroun. Des milliers de jeunes sont encouragés à se lancer dans de nouvelles productions. Cela permet de dépendre un peu moins des importations, explique Alfred Bela Tomo, coordinateur national du programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes du Cameroun.
Source : francetvinfo