Le Rwanda accuse l’armée de la RDC d’utiliser des armes lourdes pour viser sa frontière
Le gouvernement rwandais a accusé lundi les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) d’avoir utilisé des armes lourdes pour cibler la zone frontalière du Rwanda, dans un contexte de reprise des combats dans la province congolaise du Nord-Kivu (est).
Dans un communiqué publié par le bureau du porte-parole du gouvernement, le Rwanda a accusé l’armée et les autorités congolaises de provocations à son encontre.
“Les provocations publiques continues sur la base de l’appartenance ethnique, l’utilisation d’armes lourdes, le ciblage de la zone frontalière du Rwanda et les accusations sans fondement contre le Rwanda sont inacceptables”, indique le communiqué. “Malgré les provocations incessantes des autorités et des forces armées de la RDC, le Rwanda réitère son ferme engagement à contribuer à une solution de sécurité régionale qui soit durable et pacifique dans les cadres régionaux convenus. Cependant, les sempiternelles tentatives injustifiées de faire du Rwanda le bouc émissaire des problèmes politiques internes de la RDC continueront d’être catégoriquement rejetées.”
LIRE AUSSI : RD Congo : les États-Unis “préoccupés” par des informations sur un soutien du Rwanda au M23
En mai dernier, les tensions entre les deux pays voisins se sont intensifiées après que la RDC a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), ce que le Rwanda dément.
De son côté, le Rwanda a accusé l’armée congolaise de s’allier aux rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont les membres sont tenus pour responsables du génocide de 1994 contre l’ethnie tutsie.
La semaine dernière, les combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru de la province du Nord-Kivu, ce qui a provoqué le déplacement de milliers de réfugiés vers l’Ouganda voisin.
Le Rwanda a également accusé lundi l’armée congolaise de continuer à s’allier aux FDLR.
Plus tôt cette année, les deux pays se sont accusés l’un l’autre d’avoir tiré des roquettes à la frontière commune dans un contexte de tensions.
Dimanche, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s’est dit préoccupé par le bien-être des milliers de civils qui ont été touchés par les derniers affrontements dans le Nord-Kivu.
Source: Agence de presse Xinhua