Ghana : le FMI nomme un conseiller en supervision financière pour la Banque centrale
ACCRA – Le Fonds monétaire international a nommé un conseiller en supervision financière financé par la Suisse pour fournir un soutien technique à la Banque du Ghana alors que la nation ouest-africaine s’efforce d’obtenir l’approbation du conseil d’administration pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars.
Dans un communiqué publié mardi, la banque centrale du Ghana a déclaré que le placement représentait une coopération continue entre le Ghana, le FMI et le Secrétariat d’Etat suisse aux affaires économiques.
Le conseiller, Leonard Chumo, a commencé sa mission le 6 février 2023. Il devrait rester pendant trois ans et aider à soutenir la mise en œuvre par la banque des piliers 2 et 3 des cadres de fonds propres de Bâle II et III, et à renforcer son cadre de surveillance basé sur les risques, indique le communiqué.
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Le Ghana est aux prises avec une grave crise économique consécutive au ralentissement provoqué par la pandémie de Covid-19 et les retombées de la guerre en Ukraine. Alors que le remboursement de la dette siphonne environ 70% des recettes publiques, l’inflation a atteint 50% tandis que la monnaie locale a plongé de plus 50% depuis début 2022.
Pour tenter de remettre à flot les finances publiques, le gouvernement ghanéen a conclu, le 12 décembre dernier, un accord préliminaire avec le FMI sur un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes visant notamment à « rétablir la stabilité macroéconomique ».
L’institution financière multilatérale avait cependant estimé que la dette du Ghana n’était pas viable et a invité les autorités à procéder à une restructuration de cette dette pour bénéficier du plan de sauvetage. Le Ghana a officiellement demandé, dans ce cadre, à ses créanciers bilatéraux officiels une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20.
Accra a également annoncé la clôture d’un programme d’échange de la dette intérieure, avec une participation de plus de 80% des détenteurs des obligations domestiques éligibles.