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Economie

Joseph Siaw Agyepong, la success story d’un entrepreneur devenu multimillionnaire grâce à la gestion des déchets

Joseph Siaw Agyepong est le fondateur et l’Executive Chairman de Jospong Group of compagnies, l’une des sociétés dont le portefeuille est le plus diversifié au Ghana. Sa fortune personnelle est évaluée à 600 millions Usd. Fondée en 1995 en tant qu’imprimerie, le groupe a connu une croissance phénoménale depuis sa création et compte actuellement plus de 45 entreprises employant plus de 250.000 ghanéens et opérationnelles dans 12 secteurs de l’économie du pays : assainissement urbain et gestion de l’environnement, télécommunications, édition, TIC et développement de logiciels, automobile, mines et carrières, construction, services portuaires et logistique, agriculture, immobilier, banque et finance, pétrole et gaz.

L’entreprise la plus lucrative du groupe est Zoomlion, créée en 2006 et spécialisée dans la gestion des déchets. Zoomlion compte actuellement 15 000 tricycles motorisés et 30 000 tricycles manuels, ainsi qu’une flotte de camions de gestion des déchets. La société emploie également 3 000 personnes et gère plus de 85 000 travailleurs dans différents contrats de partenariat public-privé.

Joseph Siaw Agyepong possède également 8 compagnies dans d’autres pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Par ailleurs, Jospong Group of Compagnies est le représentant au Ghana de 16 entreprises chinoises, 8 entreprises indiennes et 5 entreprises européennes. Joseph Siaw Agyepong est membre de l’Africa Advisory Board du Center for African Studies de la Harvard University. Il est marié et père de 5 enfants.

Des débuts difficiles

L’entrepreneur multimillionnaire Joseph Siaw Agyepong voulait devenir pilote ou ingénieur maritime. Il a commencé par vendre des livres scolaires dans la rue a fait sa fortune dans la gestion des déchets avec l’aide de tricycles de Chine. Joseph Siaw Agyepong a connu une enfance difficile. Ses parents avaient peu de revenus et il a dû compter sur son intelligence et ses muscles pour survivre.

« Dans le village, la vie était très difficile. J’étudiais pieds nus, je me rendais à la ferme pour travailler avant d’aller à l’école. Je n’avais pas d’argent. Je ne pouvais pas me permettre une lotion pour le corps après le bain, alors je mâchais de la noix de palme et utilisais les extraits pour me faire ma crème. J’ai dormi dans des maisons de boue sans électricité. Vous deviez être un ouvrier et travailler avant de recevoir de la nourriture. Mes paumes sont durcies parce que j’ai dû utiliser des coutelas pour désherber. Je devais marcher entre 20 et 30 kilomètres à différents endroits pour aller chercher du travail ».

Arrêter l’école pour les affaires

Cette enfance difficile n’a fait que renforcer la détermination du jeune Agyepong de réussir dans la vie. Avec l’aide de son frère aîné Daniel, Agyepong et ses frères et sœurs ont été transférés du village à Accra. Comme il rêvait de devenir pilote ou ingénieur de marine, il a commencé un cours d’ingénierie électrique qu’il a terminé 1990. Cependant, son père lui dira qu’il n’avait plus d’argent pour payer la suite de ses études et qu’il devait se lancer dans les affaires.

Joseph Siaw Agyepong a donc commencé à aider sa mère qui disposait d’une petite boutique en pleine rue où elle vendait des livres. « Quand j’ai dû vendre des livres d’exercices, je pleurais parce que j’avais l’impression que mon destin avait été détruit. Après un moment je me suis ressaisi. Ce qui m’a vraiment aidé à surmonter cette situation était un jour où je priais et le message de Dieu est venu à moi. Le message disait « obéis à ton père et à ta mère et tu réussiras ». J’ai donc pris ce message et j’ai commencé à bouger. J’ai arrêté d’aller à l’école et j’ai commencé à aider ma mère ».

Lancement de la première imprimerie

À l’âge de 22 ans, Agyepong se rendait tôt le matin au petit magasin de sa mère, emballait des cahiers dans des boîtes, les mettait sur sa tête et allait les vendre dans les rues animées d’Accra. Sa détermination a porté ses fruits et très vite Agyepong vendait suffisamment de livres qu’il pouvait investir dans d’autres affaires. « J’ai essayé toutes les affaires. Quand c’était la saison de Noël, je mettais les livres de côté et j’allais au marché local et j’achetais des bijoux et des chemises et les emmenais chez les gens pour essayer de les vendre. Je faisais chaque activité sur une base saisonnière et quand la demande a changé, j’ai changé mes produits » .

En vendant des livres, l’ambitieux jeune homme a trouvé une opportunité de lancer sa propre imprimerie et a demandé à sa mère de le soutenir avec 0,70 $ comme capital de démarrage. « Ma mission était de fournir les écoles avec mes produits. Parce que je n’avais pas d’argent et d’équipement, j’allais dans les écoles et je leur parlais en tant que distributeur, puis quand je recevais une commande j’allais dans une imprimerie avec les commandes. J’ai commencé à constituer ma clientèle jusqu’à ce que je puisse acheter une petite machine et j’ai commencé à imprimer les livres moi-même ». C’était le début de Jospong Printing Press en 1995.

Investissement dans le secteur des BTP

L’année suivante, Joseph Agyepong a déniché une autre opportunité d’investir dans le secteur de la construction. Un client était à la recherche d’un entrepreneur et Joseph Agyepong a eu l’ingénieuse idée d’obtenir le contrat en sous-traitant les diverses activités de construction à des commerçants locaux. Il a ainsi saisi cette occasion son entreprise de construction, Extended Builders.

En 1998, lors des élections au Ghana, il a encore eu une autre opportunité d’imprimer des t-shirts pour la campagne électorale. C’est ainsi qu’est née une nouvelle entreprise « Appointed Time Screen Printing ». Depuis lors, l’entreprise a créé une holding avec des filiales dans les domaines du pétrole et du gaz, de la logistique, des carrières et des mines, de la fabrication ainsi que de l’agro-industrie.

Zoomlion, l’entreprise la plus lucrative

En 2006, le Ghana a été confronté à des difficultés dans la gestion des déchets solides. C’était devenu un sujet de grande préoccupation pour les citoyens du Ghana, principalement en raison de ses implications sur la santé environnementale. Un rapport des Nations Unies a indiqué qu’entre 33% et 50% des déchets solides produits dans la plupart des villes des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ne sont pas collectés et sont illégalement déversé dans les rues et les espaces ouverts.

En outre, un rapport de 2002 de la Banque africaine de développement stipule que le Ghana a produit environ 3,6 millions de tonnes de déchets solides par an, constitués principalement de compost organique, comme les déchets alimentaires, plastiques et bois. Le serial- entrepreneur a ainsi sauté sur l’occasion pour résoudre le problème en créant une l’entreprise Zoomlion qui est la plus lucrative de tout son groupe à ce jour. «En 2006, chaque fois que vous demandiez à quelqu’un d’investir dans le secteur de la gestion des déchets, il ne le faisait pas parce qu’il pensait que c’était un travail dégoûtant et que c’était un emploi de piètre qualité. J’ai donc pensé apporter une manière digne de le faire. »

Des tricycles pour collecter les déchets

C’est lors d’un voyage en Chine que lui est venue la solution. «J’ai d’abord visité la Chine et j’ai vu des gens qui utilisaient des tricycles, alors j’en ai acheté un dans un conteneur et je l’ai ramené au Ghana et j’ai demandé aux gens de l’essayer. J’ai ensuite construit une usine d’assemblage au Ghana et j’ai commencé à assembler les tricycles moi-même. J’ai commencé avec les tricycles parce que j’ai dit que j’avais besoin de plus de personnes pour collecter les déchets et que si nous avions besoin d’un camion et que le camion tombait en panne, nous aurions des problèmes », explique Joseph Agyepong.

Ensuite, il a convaincu les autorités locales d’adopter son idée novatrice. « Je suis allé dans chaque district et j’ai parlé aux maires ou aux dirigeants de district et leur ai donné 25 tricycles en leur disant de l’essayer. Ils ne voulaient pas payer pour cela, alors je les leur ai donnés pour tester ». Un test convaincant qui a fait exploser la demande pour les tricycles.

Mais Joseph Agyepong a été confronté à des problèmes de trésorerie. En raison du manque de rentabilité de l’entreprise, il a dû recourir à l’emprunt bancaire. « Je suis allé à la banque et leur ai demandé de l’argent pour développer mon imprimerie. Je leur ai demandé de l’argent pour acheter une presse à imprimer et quand j’ai eu l’argent, je suis allé acheter des tricycles et j’ai les ai utilisés pour développer l’activité dans tous les districts.» C’était la création effective de puis Zoomlion.

Avec un prêt bancaire 6 800 Usd, Zoomlion a commencé son expansion. L’entreprise compte actuellement 15 000 tricycles motorisés et 30 000 tricycles manuels, ainsi qu’une flotte de camions de gestion des déchets. La société emploie également 3 000 personnes et gère plus de 85 000 travailleurs sous diverses formes de partenariat public-privé.

Institut africain d’assainissement et de gestion des déchets

Agyepong a également créé l’Institut africain d’assainissement et de gestion des déchets (AISWAM), en partenariat avec l’Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah (KNUST), afin de répondre aux besoins technologiques et humains de l’industrie de la gestion des déchets. AISWAM donne aux gens les compétences requises pour une gestion efficace des déchets en utilisant la technologie moderne. Pour Agyepong, il ne s’agit pas tant de l’argent que de la construction d’une organisation capable de résister à l’épreuve du temps.

Une obsession pour la recherche de solutions aux problèmes quotidiens

Depuis la création de Zoomlion, Agyepong a créé deux à trois entreprises chaque année. L’investissement, la diversification et la création d’emplois sont des objectifs importants plus de l’entrepreneur. « Une chose que j’ai faite a été d’investir dans mon entreprise. Chaque montant a été remis dans l’entreprise. J’ai construit 10 entreprises avant de construire ma maison.

Je ne me limite pas à une entreprise. Donc, chaque année, je continuais à évoluer dans différentes entreprises. Ma passion est la création d’emplois, donc je ne regarde pas comment gérer l’entreprise, mais plutôt obtenir les bonnes personnes et les payer bien pour gérer chaque entreprise ». Joseph Agyepong est obsédé par la recherche de solutions aux problèmes quotidiens.

« Partout où il y a un problème, j’aime savoir comment le résoudre. À ce moment-là, tout le monde parlait de la quantité de problèmes que nous avions avec la gestion des déchets, alors j’ai décidé de résoudre le problème ». Actuellement, Joseph Agyepong cherche une solution pour réduire les nombreux incendies au Ghana. L’entrepreneur a remporté de nombreux prix au Ghana et sur le plan international.

Source : Africa24monde

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