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Finance

La tontine en Afrique: l’épargne à l’ancienne qui a traversé le temps

Les tontines en Afrique, c’était avant tout une affaire entre femmes du quartier ou d’une même maison. De simples cotisations qui permettent une épargne, perçue à tour de rôle par chaque adhérent. Cette vieille tradition, qui a évolué avec le temps et pris de nouvelles formes, reste encore très présente dans notre société.

«Je suis maman tontine, j’ai commencé mes tontines en 2020 avec une autre maman tontine que j’ai connue en 2020 sur facebook. J’ai aimé sa manière de faire et je me suis dit pourquoi ne pas essayer de mon côté», relate Barkissa Konkobo, une maman tontine burkinabè.

Un peu partout sur le continent, il est aujourd’hui possible d’acquérir divers biens à travers ce moyen d’épargne. En témoignent les différentes catégories de tontine.

«Il existe plusieurs types: la tontine argent, la tontine matériel, la tontine alimentaire, la tontine draps, la tontine rideaux…», explique Barkissa Konkobo.

«Je fais partie d’une tontine. Je cotise 2.000 francs par jour et à la fin du mois j’ai soit un million ou au minimum 700.000 francs CFA. Cela dépend du nombre de participants», témoigne Tenning Diouf, vendeuse de fruits à Dakar.

Présentement, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes s’adonnent à cette épargne qui a permis à certains de pouvoir réaliser une acquisition, un commerce florissant pour certains, une maison pour d’autres ou encore des voyages rendus possibles pour ses enfants.

«C’est bénéfique. Moi qui vous parle, j’avais un restaurant à la gare routière de Dakar. Et c’est grâce à la tontine que j’ai acheté une maison et emmené mon enfant à l’étranger», témoigne Tenning Diouf.

«La tontine permet aux gens de réaliser leurs projets. Je ne peux pas dire le contraire en ce qui me concerne. Parce qu’avec la tontine, j’ai réalisé beaucoup de choses. J’ai pu acquérir un terrain, une moto et beaucoup d’autres choses», se réjouit Boulassé Kaboré, un jeune entrepreneur burkinabè.

Seulement, il arrive qu’il y ait des problèmes et que certains ne retrouvent jamais dans leurs fonds. Et c’est justement pour éviter ce genre de situations que certains scellent un pacte avec la police qui se chargera de rappeler chacun à l’ordre en cas de non-respect du contrat.

«Parfois, ce n’est vraiment pas sûr. Parce qu’il arrive qu’on nous roule dans la farine. Le gérant peut dépenser l’argent de la tontine… Certains, une fois qu’ils ont reçu leurs rentes refusent de cotiser. Ce qui fait que les derniers sur la liste ne verront jamais la couleur de cet argent», déplore Maguette Thiam, elle aussi vendeuse de fruits à Dakar.

«Nous rencontrons souvent des difficultés. Mais l’important, c’est qu’on finit par s’entendre», admet Barkissa Konkobo, la maman tontine burkinabè.

«Je n’ai pas encore rencontré de problème. J’entends souvent des grincements de dents. Mais personnellement je rends grâce à Dieu. En plus de dix ans, je n’ai pas encore eu de soucis», se félicite pour sa part Boulassé Kaboré.

Avant, les gens se regroupaient pour donner leurs cotisations autour d’un thé. Mais aujourd’hui avec les nouvelles technologies, les systèmes de transfert d’argent sont utilisés pour verser les cotisations et recevoir son argent une fois son tour venu.

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