Qualité de vie pour les expatriés: cinq villes africaines où il ne faut pas vivre en tant qu’expatriés (selon The Economist Intelligence)
Cinq villes africaines dans le Top 10 des pires villes en terme de qualité de vie, selon The Economist Intelligence qui vient de publier son rapport et son indice portant sur la qualité de vie dans le monde. Pour cette édition, 173 villes ont été passées au crible sur la base de quatre critères. Dans ce classement, cinq villes africaines figurent dans le Top 10 des pires villes où il faut vivre pour un expatrié. Détails.
The Economist Intelligence a mis à jour son classement annuel des villes où il fait bon vivre. Pour cette édition 2023, le cabinet britannique de prévisions et de conseils appartenant à The Economist Group, a classé les villes ayant la meilleure qualité de vie et celles qu’il vaudrait mieux éviter.
Selon le cabinet, The Global Liveability Index est surtout destiné à ceux qui souhaitent vivre et/ou travailler dans un pays étranger, en aidant les expatriés à prendre leur décision et à mieux préparer leur expatriation. Pour ce faire, The Economist Intelligence a jaugé 173 villes en rapport aux défis posés au mode de vie d’un expatrié. Il s’agit d’un classement sollicité par les multinationales qui disposent là d’un outil qui leur permet d’attribuer des allocations à leurs salariés expatriés en fonction d’une batterie d’indicateurs évaluant la qualité de vie dans les villes d’affectation.
Pour établir son classement annuel, le cabinet se base sur les résultats du City Liveability Index (CLI) qui évalue les conditions de vie dans les différentes villes étudiées sur la base de plus de 30 indicateurs regroupés en 5 grands ensembles: stabilité (criminalité, conflits, sûreté…), soins et santé (accessibilité et qualité des établissements publics et privés), éducation (accessibilité et qualité des établissements publics et privés), culture et environnement (climat, corruption, restrictions sociales et religieuses, établissements culturels et sportifs, commerces, services…) et infrastructures (routes, transports publics, énergie, eau, télécommunications, logements…).
«Le score d’habitabilité est atteint par le biais de pondérations de catégories, qui sont également divisées en sous-catégories pertinentes pour garantir que le score couvre autant d’indicateurs que possible. Les indicateurs sont notés comme étant acceptables, tolérables, inconfortables, indésirables ou intolérables. Ceux-ci sont ensuite pondérés pour produire une note, où 100 signifie que l’habitabilité dans une ville est idéale et 1 signifie qu’elle est intolérable. Pour les variables qualitatives, une «notation EIU» est attribuée sur la base du jugement d’analystes pays experts internes et d’un correspondant terrain basé dans chaque ville. Pour les variables quantitatives, une note est calculée en fonction de la performance relative d’un emplacement à l’aide de sources de données externes», explique The Economist Intelligence.
En se basant sur les scores obtenus, les villes qui offrent la meilleure qualité de vie au monde sont: Vienne (Autriche), avec un score de 98,4 points, devant Copenhague (Danemarck, 98,0 points), Melbourne (Australie, 97,7 points), Sydney (Australie (97,4 points,) et Vancouver (Canada, 97,3 points).
Et malheureusement, à cause des déficits dans de de nombreux secteurs, la plupart des villes africaines sont mal classées. Ainsi, malgré quelques améliorations, notamment au niveau du secteur de la santé, du fait des investissements réalisées pour corriger les déficits mis à nu par la crise sanitaire du Covid-19, plusieurs villes africaines se retrouvent dans le bas du classement. Ainsi, dans le Top 10 des pires villes où il ne faut pas vivre en tant qu’expatriés figurent cinq capitales africaines: Douala (Cameroun), Harare (Zimbabwe), Lagos (Nigeria), Alger (Algérie) et Tripoli (Libye).
Si les positions de Damas (Syrie, 173e mondial) et de Tripoli (Libye, A72e mondial) dans le Top 10 des pires villes en termes de qualité de vie sont compréhensibles, ces villes étant les capitales de deux pays ravagés par plus d’une décennie de guerres civiles, la position d’Alger (171e mondial), ne devançant que ces deux capitales, est inquiétante.
Il faut souligner que concernant les cinq indicateurs servant de base à l’établissement de l’indice de la qualité de vie des villes, Alger obtient une note moyenne de 42,0/100. Si elle dépasse la moyenne en ce qui concerne le critère «Education» (58,3/100), Alger hérite d’une note de 30,4/100 pour ce qui est du critère «Infrastructures», soit la pire note, si on exclut Dhaka (Bangladesh) et Kiev (Ukraine, détruite par la guerre). Pour un pays qui se classe au 4e rang des exportateurs de pétrole et au premier rang des exportateurs de gaz, ce score est injustifiable.
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