Le Ghana approuve la culture du cannabis à des fins industrielles et médicales
- Le parlement ghanéen a approuvé la culture du cannabis à des fins industrielles et médicales.
- Cette décision fait suite à une décision de la Cour suprême, conduisant à l’adoption rapide du projet de loi de 2023 sur la Commission de contrôle des stupéfiants (amendement).
- Le Ghana veut explorer le potentiel industriel du cannabis tout en répondant aux préoccupations d’inclusivité des petits exploitants agricoles dans l’industrie émergente.
Dans une décision historique, le parlement du Ghana a approuvé la culture du cannabis à des fins industrielles et médicales, signalant un changement révolutionnaire dans le paysage économique du pays. Avec cette décision, le Ghana est sur le point de devenir un acteur important sur le marché mondial en plein essor du cannabis, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
S’affranchissant des normes obsolètes, la nouvelle loi permet au ministre de l’Intérieur de délivrer des licences pour la culture du cannabis, mais avec des restrictions strictes sur le tétrahydrocannabinol (THC), le composant psychoactif qui induit le “high” associé au cannabis.
Ce triomphe législatif n’est toutefois pas venu sans son lot d’obstacles. Le parcours du Ghana vers la légalisation s’est heurté à un obstacle lorsque la Cour suprême a initialement jugé un article clé de la loi comme inconstitutionnel. Néanmoins, les législateurs ghanéens ont rapidement réagi en adoptant le projet de loi 2023 de la Commission de contrôle des stupéfiants (amendement) qui change la donne, ouvrant un monde d’opportunités pour la nation.
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Les ambitions du Ghana vont bien au-delà de l’utilisation récréative. Le gouvernement prévoit d’exploiter le vaste potentiel industriel du cannabis, en explorant ses applications dans les fibres et les semences à croissance contrôlée. Cette approche progressiste reflète une tendance plus large en Afrique, alors que plusieurs pays, dont le Lesotho, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et bien d’autres, ont franchi le pas pour légaliser le cannabis à des fins médicales et scientifiques.
Malgré l’optimisme entourant cette révolution verte, les experts soulignent la nécessité d’assurer l’inclusion de toutes les parties prenantes, en particulier les petits exploitants agricoles. Il est essentiel d’éviter une situation dans laquelle des entreprises géantes dominent l’industrie, laissant les producteurs ordinaires lutter pour rester compétitifs.
Alors que le Ghana entre dans cette nouvelle ère, les décideurs politiques sont confrontés au défi de trouver le parfait équilibre entre la promotion de la croissance économique et la priorité accordée au bien-être social. Une industrie du cannabis bien gérée pourrait entraîner une augmentation des opportunités d’emploi, stimuler la croissance économique dans les communautés locales et créer un précédent pour le développement durable à travers le continent.