Au Niger, Orano cesse temporairement le traitement de l’uranium
Faute d’approvisionnement en intrants, Orano (ex-Areva) a suspendu l’activité de l’usine de sa filiale Somaïr. Mais assure n’être pas « en situation d’urgence à court terme ».
Le producteur français d’uranium Orano (ex-Areva) a annoncé le 8 septembre suspendre les activités de traitement du minerai au Niger. Cette décision fait suite au coup d’État du 27 juillet et aux sanctions prises par la Cedeao, notamment la fermeture de la frontière terrestre avec le Bénin, d’où sont normalement exportées vers la France et le Canada ses quelque 2 000 tonnes de production annuelle, qui complique les activités de l’entreprise et son approvisionnement en produits chimiques entrant dans le traitement du minerai.
« En raison de l’amenuisement de ses stocks de produits chimiques », le site de la Somaïr a « mis en place un aménagement progressif de l’organisation du travail » et a « anticipé ses activités de maintenance », indique Orano dans son communiqué. À Jeune Afrique, l’entreprise explique cependant ne pas être » en situation d’urgence à court terme ».
« Les équipes en local sont mobilisées pour assurer la continuité des activités », soutient l’énergéticien, qui précise que les activités de ses filiales Cominak et Imounaren, quant à elles, se poursuivent « normalement ».
Au Niger depuis 1966
En effet, si le seul site actuellement productif d’Orano est celui de la Somaïr, l’entreprise a entrepris des travaux de réaménagement de la mine de Cominak, fermée en 2021. Ceux-ci se poursuivent « conformément aux engagements du groupe », poursuit le communiqué.
Concernant le site d’Imouraren, dont l’entreprise espère obtenir un permis d’exploitation pour 2028, les études se poursuivent également. Cette mine, l’une des plus grandes du monde, doit accueillir des tests pilotes en 2024, selon Matthieu Davrinche, directeur d’Imouraren SA, coentreprise d’Orano et de l’État nigérien, qui affirmait en mars dernier que ces exercices » sont des essais à petite échelle [qui] permettent d’évaluer ce que sera l’exploitation à grande échelle. »
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Source : Jeune Afrique