Liberia : George Weah admet sa défaite à la présidentielle et félicite Joseph Boakai
Les résultats définitifs du scrutin présidentiel au Liberia ne sont pas encore connus, mais par cette déclaration, le président George Weah fait montre de fair-play et d’un souci de préserver la paix retrouvée dans le pays.
« Les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que Mr. Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire ». C’est par ces mots diffusés à la radio nationale que le chef d’Etat du Liberia, George Weah, a admis sa défaite au scrutin présidentiel en cours dans le pays.
Les chiffres provisoires de la Commission électorale (NEC) issus de la quasi-totalité des 5 890 bureaux de votes (plus de 99% selon des sources locales) indiquent une légère avance du challenger Joseph Boakai, avec 50,89% des voix glanées sur environ 1,6 millions de bulletins dépouillés. Cela représente environ 28 000 votes d’avance. Le décompte est toujours en cours.
Si quelques violences ont été enregistrées, notamment dans les comtés de Montserrado, Lofa, Bong et Nimba, ces élections se déroulent globalement de façon notablement pacifique, dans un pays ou la quête du pouvoir présidentiel a suscité de vives tensions au cours du demi-siècle dernier. Ce contexte peut expliquer la volonté manifeste de l’ancien footballeur de maintenir la paix sociale retrouvée. « Ce soir, le CDC (son parti, Ndlr.) a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite » a-t-il affirmé.
Joseph Boakai, 79 ans, fût le vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, la prédécesseure de Weah. En 2017, il avait perdu face à ce dernier au second tour de la présidentielle. S’il semble parvenir à inverser la tendance, c’est parce que beaucoup de Libériens reprochent au chef de l’Etat d’avoir échoué à tenir ses promesses électorales.
Pays anglophone d’environ 5,2 millions d’habitants, le Liberia demeure en effet miné par la corruption et la pauvreté, et qui a subi coup sur coup les effets sociaux et économiques de près de 15 ans de guerre civile, d’une épidémie d’ebola, de la Covid-19, et maintenant du conflit russo-ukrainien. Pour gouverner, George Weah a notamment dû consentir à des compromis politiques, incluant de ne pas traduire en justice certains criminels de guerre notoires encore influents dans le pays.
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Source : Agence Ecofin