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Economie

L’AES réclame la “restitution des avoirs” du Niger “confisqués” par l’UEMOA

Les pays de l’AES, l’Alliance des Etats du sahel (Mali, Niger, Burkina Faso), exigent la levée ”sans délai” de la mesure de ”confiscation des avoirs financiers” du Niger opérés par l’UEMOA, à travers la BCEAO.

Réunis à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, les ministres en charge des Affaires étrangères de ces trois pays, ont dans une déclaration commune lue ce 15 février par Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, ‘’condamné la confiscation sans fondement des avoirs financiers du Niger par l’UEMOA, à travers la BCEAO, qui constitue une violation flagrante des textes de l’Union”.

L’AES juge en effet cette mesure ‘’inique, qui ne vise qu’à punir injustement un peuple, dont le seul tort est d’aspirer à la pleine jouissance de sa souveraineté et à la prise en main de son destin”.

Il faut signaler que le Niger est tombé sous le coup des sanctions économiques sous-régionales, depuis le coup d’Etat de juillet dernier ayant renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, encore en résidence surveillée, et ayant vu l’accession des militaires au pouvoir, contre le gré de la communauté internationale.

LIRE AUSSI : Le Mali, le Burkina et le Niger annoncent leur « retrait sans délai » de la CEDEAO

L’AES qui a été mis en place en septembre dernier par ces trois pays, ayant des régimes militaires, pour défendre contre ‘’toute atteinte à leur intégrité”, pourrait aboutir à la création d’une monnaie commune. Une ambition qui laisse entrevoir une probable sortie de l’UEMOA, organisation regroupant les 8 Etats de la zone Franc CFA en Afrique de l’Ouest, de ces trois pays, après avoir fait l’annonce de leur retrait de la CEDEAO le 28 janvier dernier.

Même si le FMI projette de solides perspectives économiques pour ces trois pays de l’AES, dans son rapport ‘’Perspectives économiques mondiales” publié en janvier dernier, en tablant sur un rebond remarquable de la croissance au Niger, qui, après avoir ralenti à 2,3% en 2023 (après 11% en 2022), devrait s’établir à 12,8% cette année avant de retomber à 7,4% l’année suivante.

Moody’s Investor Service a par ailleurs abaissé la note du Niger à Caa3, après des remboursements manqués sur sa dette intérieure, le 9 février dernier.

Logée dans la catégorie “ultra-spéculative” cette note de crédit, située à deux crans au-dessus du défaut de paiement, est le reflet de la situation délicate des finances publiques nigériennes, qui pourrait s’expliquer par les sanctions économiques unanimement condamnée par l’AES.

Source : Sika Finance

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